Le comité SOS familles expulsées a enregistré plus de 600 familles algériennes qui vivent dans les rues à travers le territoire national. La majorité de ces familles, selon le comité, ont fait l'objet d'une expulsion arbitraire de leurs domiciles, sur la base de décisions judiciaires non fondées. Celles-ci, incapable de bénéficier de logements sociaux ni de recourir à la location sont devenus du jour au lendemain des SDF. Hakim Selmi, président de SOS familles expulsées dans un entretien à Ennahar, a déclaré que le comité reçoit chaque jour des dizaines de dossiers de familles dont les décisions d'expulsions par la justice ont été prononcées à leur encontre et ce, dans les différentes wilayas du pays. Et d'ajouter dans le même contexte que ce chiffre a tendance à accroître. Plus de six cent familles sont enregistrées ce qui est une grande menace pour le pays sans que les pouvoirs publics ne bougent le petit doigt Selon notre interlocuteur, certaines entreprises de l'état vendent les terrains occupés depuis des décennies par des familles sans que celles-ci soient informées. Elles sont alors surprises de se voir expulsées de force par les nouveaux propriétaires, sans avoir le droit de recours ni au délai de trois mois. Le président du comité déplore aussi l'usage de la force contre les femmes et les enfants lors des opérations d'expulsion souvent infondées. Plus de 200 enfants scolarisés sont dans la rue, victimes de ces décisions arbitraires. Les personnes âgées sont elles aussi victimes de ces expulsions arbitraires.