Le 5 juillet prochain est retenu pour un mouvement de protestation dans les rues d'Alger. Les opérations d'expulsion se poursuivent. Plusieurs familles se sont retrouvées dans la rue et d'autres risquent de les suivres. En effet, le comité SOS Expulsion organisera un rassemblement national le 5 juillet prochain à Alger. Le lieu dans lequel ce rassemblement sera tenu n'est pas encore fixé. Cette déclaration a été faite, hier, par le porte-parole du comité SOS Expulsion, Hakim Salim, lors d'une conférence de presse organisée au niveau du siège de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme. Cette action de protestation à laquelle le comité SOS Expulsion a appelé, vise, selon l'orateur, à mettre fin à ces opérations d'expulsion et demander par là même, le relogement de toutes les familles expulsées. Le porte-parole a indiqué que cette décision a été prise à la suite d'une réunion ayant regroupé les membres du comité, affirmant que le choix de cette date est motivé par la célébration de l'anniversaire de la création du comité SOS Expulsion et qui coïncide également avec la double Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse. «Cette décision de protester le 5 juillet est irrévocable», a-t-il déclaré sur un ton ferme. M.Salim a dénoncé ces opérations d'expulsion, en les qualifiant d'inconcevables et de dramatique. Les autorités devront penser à reloger les citoyens, a-t-il-dit. Lui succédant, un citoyen expulsé du domicile où il habite depuis 1962, malgré la possession d'un acte de propriété, a qualifié ces opérations de condamnation à mort. Le porte-parole du comité SOS Expulsions a indiqué, en outre, que leur structure est entrée en contact direct avec des organisations non gouvernementales. Cette décision est motivée, selon l'orateur, par le fait que les responsables concernés n'ont pas répondu à leurs doléances qui consistent en leur relogement. Un habitant de Bordj El Kiffan a indiqué que 28 familles seront expulsées au cours de cette semaine. Des Constantinois sont venus dénoncer l'expulsion de 350 familles attendant d'être relogées. La décision de raser le boulevard de Roumanie, situé dans la même wilaya, est précédée par la promesse de relogement qui n'a pas été tenue, selon leur déclaration. Pour rappel, au moins 187 familles ont été menacées d'expulsion à travers le territoire national. Ces dernières se sont rapprochées, du comité SOS Expulsion. La wilaya d'Alger enregistre, à elle seule, quelque 110 expulsions portées à la connaissance du comité.