240 femmes, dont 44 kabyles, se sont suicidées en six mois Le chômage, un des facteurs du suicide La région de la Kabylie est la plus touchée par ce phénomène qui prend de l'ampleur. Le taux de suicide au sein de la gent féminine a atteint durant les six premiers mois de l'année en cours un seuil alarmant. Deux femmes recourent au suicide chaque jour dans le pays, alors que les régions de la Kabylie viennent en tête en termes de cas enregistrés sur les trois dernières années. Les chiffres de la gendarmerie nationale reflètent une augmentation de cas de suicide parmi les femmes pour des raisons sociales et familiales. Les services de la gendarmerie nationale ont enregistré durant le premier semestre de l'année en cours 240 tentatives de suicide sur 437, dont 44 sont mortes. Selon une étude effectuée par la cellule de communication de la gendarmerie nationale sur le phénomène du suicide, les femmes recourent à cette méthode pour tenter de se libérer ou de fuir les problèmes qu'elles rencontrent quotidiennement. Pour la même période, 194 hommes ont tenté de se suicider. Les femmes kabyles sont les plus portées sur le suicide L'étude en question, dont Ennahar détient une copie, montre que la région de la Kabylie est la plus touchée par le phénomène du suicide avec 54 cas sur 164 décès. La wilaya de Tizi Ouzou vient en tête du classement avec une moyenne de 29 cas, suivie de Béjaïa avec 13 cas, et Bouira et Alger avec 12 cas, Mascara et souk Ahras 8 cas, Oran 6 cas, Jijel 5 cas et enfin Tlemcen 4 cas. Tizi Ouzou, capitale du suicide Il ne passe pas un jour sans que l'on entende parler d'un cas de suicide à tel point que le phénomène devient banal chez les gens de la région. La région de la Kabylie et notamment Tizi Ouzou occupe la première place en nombre de suicides enregistrés et gagne le titre de capitale de suicide. Ces dernières années, le phénomène a pris de l'ampleur et touche toutes les catégories et couches sociales des deux sexes. Les causes, selon l'étude, seraient dues aux conditions précaires dans lesquelles vivent les habitants de cette région en plus du vide spirituel.