ALGERL'Algérie n'exerce aucune pression sur l'Egyptien Orascom Telecom pour qu'il cède à l'Etat sa filiale algérienne, qu'elle avait tenté de vendre au sud-africain MTN, a indiqué jeudi le ministre algérien des Technologies de l'information et de la Communication. "Il n'y a aucune pression exercée (par l'Algérie) sur OTA (Orascom Telecom Algérie), nous avons le droit de veiller à l'application du droit algérien (droit de préemption). Ce même droit qui a permis à OTA de créer une société en Algérie", a dit M. Moussa Benhamadi. Le ministre répondait à une question de journalistes sur des informations faisant état de pressions sur les propriétaires d'OTA pour qu'ils cèdent à l'Etat leur filiale algérienne de téléphonie mobile Djezzy (nom commercial d'OTA). Depuis l'adoption de la loi de Finances complémentaire de 2009, l'Etat algérien a un droit de préemption quand il s'agit de cession de participations par une société étrangère opérant en Algérie. Orascom Telecom a cessé en juin de négocier sur la vente de certaines de ses activités avec le sud-africain MTN, avec qui il était en discussion notamment sur une cession de sa filiale algérienne Djezzy. Le gouvernement algérien s'est opposé à la vente de Djezzy et s'est dit prêt à racheter cette filiale. "Cette société est algérienne et obéit au droit algérien. Le droit algérien a préservé les investissements de la société depuis son établissement en 2003 en Algérie et lui a assuré un marché de 15 millions d'abonnés qui lui a permis de réaliser des profits considérables", a déclaré le ministre. Il a précisé que jusqu'à présent il n'y avait pas de négociations avec les propriétaires de Djezzy (pour son rachat) "car aucune estimation n'a été faite". "Le gouvernement ne peut pas s'avancer sur le coût de rachat de Djezzy", a-t-il dit. OTA est le premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie, avec plus de 14 millions d'abonnés.