Les négociations entre l'opérateur égyptien Orascom et la firme sud-africaine MTN se poursuivent toujours afin que MTN puissent prendre des parts dans la vente de Djezzy ou carrément acheter la filiale de téléphonie mobile. C'est du moins ce qu'a déclaré jeudi le président d'Orascom Telecom Holding (OTH), Naguib Sawiris, à l'agence Reuters. M. Sawiris a même précisé que MTN a proposé un montant de l'ordre de 7,8 milliards de dollars pour l'acquisition de Djezzy, la plus grande et la plus rentable de ses filiales. Il a ainsi monté aux enchères sa valeur. Ces déclarations sont faites après que le gouvernement algérien ait saisi officiellement les pourparlers avec OTH. Si les négociations venaient à aboutir entre MTN et OTH, l'Algérie, qui propose d'acheter à 100% la filiale, peut céder 49% des parts à un étranger, soit à la firme sud-africaine. L'Etat détient le droit de préemption pour une participation de 51% dans le capital de Djezzy. L'une des options envisagées serait d'autoriser MTN à acquérir une participation minoritaire dans Djezzy où le gouvernement algérien serait l'actionnaire majoritaire. Quand bien même le gouvernement algérien parviendrait à conclure un accord pour acheter Djezzy, il aurait besoin d'un partenaire pour gérer la filiale. Les bénéfices seront donc partagés. M. Sawiris a évoqué toutefois la partie algérienne dans ces déclarations en précisant : «J'espère que le gouvernement algérien fera preuve de bonne foi dans les négociations».
Le Premier ministre supervise le dossier Le ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, Moussa Benhamadi, fraîchement installé à son poste, a indiqué jeudi à qu'«aucun délai ne peut être fixé pour le traitement du dossier de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, car la gestion du dossier relève des seules prérogatives du Premier ministre, seul habilité à se prononcer dans le strict respect de la loi algérienne et des intérêts du pays». Selon les déclarations de M. Benhamadi qui s'exprimait en marge de la journée parlementaire organisée par la commission des Transports et des Télécommunications de l'Assemblée populaire nationale (APN), «le dossier est pris en charge par des experts auprès du cabinet du Premier ministre».