Le président de la filiale algérienne du groupe égyptien Orascom Telecom a été convoqué par la police algérienne dans le cadre d'une enquête sur des allégations d'infraction à la législation sur les changes, a indiqué Orascom Telecom Holding mercredi au Caire. * * Le président d'Orascom Télécom Algérie (OTA, marque de téléphonie mobile "Djezzy") a été interrogé sur des frais d'assistance technique payés à Orascom Telecom Holding (OTH) par sa filiale de 2007 à 2009 et qui n'auraient pas été conformes aux règles de transferts financiers internationaux, selon un communiqué d'OTH. * OTH "dément avoir agi de quelque manière qui ne serait pas conforme à la loi algérienne" et assure avoir commencé à fournir tous les éléments pour répondre aux allégations soulevées par la Banque d'Algérie. * OTH ajoute par ailleurs qu'OTA n'a pas reçu de nouvelle demande de la part des services fiscaux algériens. * Orascom Telecom avait déclaré en avril avoir fini de payer une facture de près de 600 millions de dollars d'arriérés au fisc algérien, notifiée en novembre 2009, portant sur les années 2005 à 2007. * Djezzy est au centre de difficiles discussions avec le gouvernement algérien, qui s'est opposé à sa vente au sud-africain MTN et s'est dit prêt à racheter cette filiale. OTH a annoncé en juin dernier la fin des négociations avec MTN. * Le ministre algérien des Technologies de l'information et de la Communication, Moussa Benhamadi, a assuré jeudi dernier qu'Alger n'exerçait aucune pression sur Orascom Telecom pour qu'il cède à l'Etat sa filiale algérienne. * Depuis l'adoption de la loi de Finances complémentaire de 2009, l'Etat algérien a un droit de préemption quand il s'agit de cession de participations par une société étrangère opérant en Algérie. * OTA est le premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie, avec plus de 14 millions d'abonnés. *