ALGER - Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé jeudi que la sécurité dans le Sahel était du ressort des pays de cette région où des groupes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) multiplient leurs activités sous formes d'attentats ou d'enlèvements. * * "Nous sommes responsables de la sécurité, en tant que pays du Sahel, de tous ceux qui vivent dans cette zone où la situation est préoccupante", a déclaré M. Medelci à la radio publique francophone. * "L'Algérie n'a jamais dit que les pays qui ne font pas partie de cette zone n'étaient pas concernés (par la lutte contre le terrorisme). Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus mais ils ne peuvent venir s'implanter chez nous pour apporter la solution", a-t-il ajouté. * "La solution, c'est les pays du Sahel qui doivent l'apporter et ils n'ont jamais dit qu'ils ne reconnaissaient pas la nécessité de bâtir de passerelles de coopération avec d'autres pays", a précisé le chef de la diplomatie algérienne. * L'Algérie avait boycotté une rencontre d'experts de la lutte anti-terroriste du G8 le 14 octobre à Bamako après avoir abrité fin septembre deux réunions: l'une des chefs d'état-major mauritanien, algérien, malien et nigérien à Tamanrasset (sud), site du commandement conjoint des armées de ces quatre pays, l'autre à Alger où a été créé un centre conjoint de renseignement. * Ces deux rencontres s'étaient tenues après l'enlèvement au Niger de sept étrangers (cinq Français, un Malgache, un Togolais), détenus par Aqmi au Mali. *