ALGER - Plus de la moitié des Algériens se sont déclarés favorables à un partage équitable de l'héritage de la famille entre les femmes et les hommes, selon une enquête publiée mercredi par le quotidien El Watan. * * Selon cette étude, "54% des personnes interrogées considèrent comme une +bonne chose+ un éventuel partage de l'héritage familial entre filles et garçons. * * Selon le Code de la famille, inspiré de la charia (loi islamique), la femme algérienne n'a le droit qu'à la moitié de ce qui revient à l'homme. Adopté en 1984 puis amendé en 2005, ce Code est souvent dénoncé par des associations car étant non conforme à la Constitution qui proclame "l'égalité (...) de chacun et de tous". La femme a besoin par exemple, pour se marier, de la présence d'un tuteur, issu ou non de sa famille. * * Réalisée en 2008, l'enquête a touché des adultes et des adolescents qui ont eu à répondre à la question: "un partage égalitaire de l'héritage entre hommes et femmes est +une bonne chose+ ou +une mauvaise chose+?". * * Les femmes représentent 58% des adultes favorables au partage équitable de l'héritage et 76% des adolescents, selon les résultats de cette enquête réalisée par le Centre d'information et de documentation sur les droits des enfants et des femmes (Ciddef). * * Plus d'un tiers de la population adulte (36%) s'est déclarée hostile à un partage égalitaire de l'héritage "car interdit par la religion", selon l'enquête. * * Les femmes algériennes constituent 55% de la population algérienne (35 millions d'habitants), selon des statistiques officielles. *