Alger- sept agents de police ont été blessés, dont deux sont dans un état grave et plusieurs manifestants ainsi que le député Mazizi du RCD, hier lors de la marche non autorisée à laquelle avait appelé le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a été empêchée par les services de sécurité au niveau du siège du parti à Didouche Mourad, ainsi qu'à la Place du Premier Mai dans la capitale. Le secrétaire général du parti, Saïd Saâdi avait déclaré hier au siège de son parti que cette marche ne sera pas la dernière contre les signe de corruption du système, ajoutant que 34 militants ont été arrêtés alors que des sources sécuritaires font état de cinq arrestations seulement dans les rangs du RCD, qui ont tenté de sortir dans la rue malgré l'interdiction des marches dans la wilaya d'Alger à cause de l'état d'urgence. De nombreux militants du parti, une cinquantaine, lançaient depuis les balcons du siège du parti des chaises et des autres meubles cassés sur les agents de l'ordre provoquant des blessures et des évanouissements dans la foule. Les forces de sécurité ont réussi à encercler le siège du parti à la rue Didouche Mourad, empêchant les militants de sortie dans la rue. La marche programmée par le RCD a été un vrai grand échec à cause du nombre important des forces de sécurité d'une part et d'autre part le peu de soutien de la part des citoyens. Il y avait même des opposants à cette marche parmi les habitants de la cité qui ne cessaient de scander des slogans hostiles au parti : « RCD, cortège funèbre, où étiez-vous auparavant ». Les services de la wilaya d'Alger avaient dans un premier temps prévenus les citoyens des conséquences d'une participation à cette marche qui serait une atteinte à l'ordre public à cause de l'état d'urgence décrétée en 1992 et qui est encore en vigueur.