ALGER- Le ministre algérien du Commerce Mustapha Benbada a indiqué jeudi son pays est prêt à favoriser la concurrence, comme le lui demande le FMI, tout en constatant des obstacles bureaucratiques. Le Conseil de la concurrence, créé en 2003 mais gelé depuis, devrait bientôt entrer en vigueur, a-t-il déclaré en marge d'une séance plénière de l'Assemblée nationale populaire (chambre des députés). "Il y a des problèmes au niveau des rouages administratifs" pour les textes d'application, mais si ça n'avance pas, c'est le gouvernement qui débloquera le dossier, a ajouté le ministre cité par l'agence APS. Gelé depuis sa création en 2003, ce Conseil a été relancé en 2008 mais n'est toujours pas en place. Le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie, Joël Toujas-Bernaté, avait estimé mercredi que l'absence de concurrence dans la distribution alimentaire a pu contribuer à la flambée des prix en janvier. Celle-ci a été à l'origine de cinq jours d'émeutes meurtrières dans le pays. "Les autorités devraient promouvoir la concurrence dans le secteur de la distribution des produits alimentaires et éviter un comportement de potentiel monopole, qui pourrait avoir été l'un des facteurs de la récente flambée des prix", a déclaré M. Toujas-Bernaté au magazine interne de l'organisation internationale, IMF Survey, dans une contribution publiée mercredi. Le ministre a démenti qu'il y ait situation de monopole sur le marché algérien. "Il n'y a aucune situation de monopole mais juste une situation de dominance qui n'est pas interdite par la loi", a répondu M. Benbada interrogé sur un opérateur privé détenant les marchés du sucre et de l'huile.