Des organisations, associations, partis politiques d'oppositions, en plus des activistes des droits de l'homme et des blogueurs ont appelé à une manifestation générale sur le territoire marocain le vingt du mois en cours, pour demander le changement de la Constitution et le régime. Un groupe de blogueurs qui se faisaient appelé « mouvement marocain du 20 février » appellent à des manifestations pour réparer, ce qu'ils appellent, les dix erreurs du roi Mohamed VI. Vient en tête le changement du régime monarchique qui, selon eux, est la cause de la régression du Maroc qui vit toujours à l'époque du Moyen-âge. Ces derniers critiquent le roi Mohamed VI pour avoir accaparé tout le pouvoir. Ils critiquent aussi la corruption dans le milieu des proches du palais royale. Ils rejettent la tradition du baise main et la prosternation devant le roi qu'ils considère une grande humiliation. Plusieurs partis politiques, associations et organisation, telles le Congrès Amazigh, la confédération du travail, l'Association marocaine des droits de l'homme ainsi que des partis islamistes de l'opposition, se sont joint à eux. La réaction du palais royale s'est faite par la convocation des chefs des partis politique représentés au parlement par le ministère de l'intérieur. Le Premier Ministre marocain, Abbas el-Fassi, s'est réuni avec des responsables de partis marocains en son domicile où il leur a demandé d'appeler leurs partisans à se ranger du côté du régime du Makhzen. Le Maroc a connu une vague de manifestations la semaine dernière, pour demander pour la première fois le changement du régime, créant la panique au sein de l'appareil sécuritaire, lorsque ces marches de soutien au roi se sont transformées en manifestations pour protester contre sa politique. Ennahar/ Ismaïl Fellah Au Bahreïn, deux manifestants chiites ont été tués lorsque les forces de sécurité dispersaient des protestations anti-gouvernementales qui se poursuivaient mardi, selon l'opposition et une source officielle. Ces manifestations, notamment dans les villages chiites, ont commencé lundi à l'initiative d'internautes qui ont appelé sur Facebook à manifester pour réclamer des réformes politiques et sociales, dans la foulée des soulèvements en Tunisie et en Egypte. Bahreïn, un petit pays du Golfe à majorité chiite mais dirigé par une dynastie sunnite, fait figure de parent pauvre à côté des autres monarchies pétrolières de la région, ses réserves de pétrole s'étant pratiquement taries. Un jeune manifestant, Ali Mcheimeh, blessé lundi soir a succombé à ses blessures mardi matin et un deuxième manifestant a été tué lors de ses funérailles mardi. Ali Mcheimeh avait été touché lors de la dispersion d'une manifestation dans le village chiite de Diya, à l'est de Manama, selon des témoins. Le ministère de l'Intérieur a confirmé dans un communiqué que le jeune homme était décédé "des suites de ses blessures", en indiquant qu'une enquête serait ouverte pour savoir si les forces de sécurité avaient "eu un recours injustifié aux armes". Lundi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser quelques centaines de manifestants dans plusieurs villages chiites, dont Darraz, à l'ouest de Manama, Sitra (est), Balad Al-Qadim et Jed Hafs (centre), selon des témoins.