ALGER - L'Algérie est "extrêmement préoccupée" par la situation en Libye, pays frontalier "important" où les institutions disparaissent de "manière visible et progressive", a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci, cité par la presse mardi. "L'Algérie est extrêmement préoccupée et ne se contente pas simplement de rapatrier ceux qui, parmi ses ressortissants, souhaitent rentrer dans leur pays", a dit le chef de la diplomatie, lors d'un point de presse conjoint lundi avec son homologue portugais Luis Felipe Marques Amado. "Elle est aussi à l'écoute de tout ce qui demain peut ramener la sécurité, l'ordre et le progrès en Libye qui est un pays important pour nous", a-t-il ajouté. "Nous souhaitons que ce pays puisse sortir de cette crise plus fort", a-t-il dit. La situation en Libye "nous préoccupe tous, peut-être nous pays voisins plus que d'autres", a déclaré M. Medelci, relevant que cette situation est "caractérisée par un regain de violence mais également par une disparition des institutions de ce pays de manière visible et progressive". Plusieurs milliers d'Algériens employés en Libye rentrent depuis le début de la crise libyenne il y a deux semaines, certains par avion, d'autres par voie terrestre à partir des postes frontaliers sud, en particulier celui de Debdeb, à quelque 1.500 km d'Alger. Un navire, le Tassili II parti pour Benghazi puis Tripoli était attendu mercredi à Alger.