TUNIS - Les forces de sécurité tunisiennes et l'armée, ont arrêté en un peu plus d'un mois près de 2.000 personnes, dont 200 pour agressions et 165 pour port d'armes et actes de pillage et de vol, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié dimanche. Après l'arrestation de "deux personnes en possession d'armes à feu qu'elles avaient dérobées des locaux du district de la Garde nationale de Kasserine (centre-ouest)", les efforts "s'accélèrent pour retrouver les autres suspects et les armes volées", a ajouté le communiqué. Fin février, le ministère de l'Intérieur avait fait état de "la perte d'armes et de munitions" lors d'"actes de pillage et d'incendie (...) ayant visé des postes et des districts de la sécurité et de la garde nationales", et invité "les citoyens qui trouvent ces armes à les remettre" aux autorités. Sur les quelque 2.000 personnes arrêtées entre le 1er février et le 5 mars, figurent aussi "276 prisonniers évadés, 700 auteurs de vol, de pillage et de destruction, 260 délinquants ayant terrorisé des citoyens et 70 autres pour avoir allumé des incendies et endommagé des biens". Ce bilan a été publié alors que le calme est revenu ce week-end dans la capitale après l'annonce par les autorités intérimaires de l'élection en juillet d'une Assemblée constituante, principale revendication de l'opposition. Par ailleurs, les forces de sécurité et l'armée recherchaient 16 prisonniers qui se sont évadés vendredi soir de la prison de Borj Erroumi, à Bizerte (nord), après avoir percé un trou dans le mur d'enceinte de ce pénitencier très sécurisé, a indiqué une source des services de sécurité, citée par l'agence officielle TAP. Des évasions massives des prisons tunisiennes avaient eu lieu pendant les émeutes durement réprimées qui ont conduit le 14 janvier à la chute du président Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans de pouvoir absolu.