Les forces de sécurité et l'armée tunisiennes ont arrêté plus de 2 300 prisonniers en fuite et pillards présumés lors de ratissages menés dans plusieurs régions du pays depuis le 1er février, a annoncé, hier, samedi, un communiqué du ministère de l'Intérieur. «Ces patrouilles sont organisées dans le but de rétablir la sécurité et la stabilité», priorité affichée par le nouveau Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Profitant de la dérive sécuritaire provoquée par la fuite du Président Zine El-Abidine Ben Ali le 14 janvier dernier, plus de 9 000 prisonniers se sont évadés des établissements carcéraux sur un total de 31 000 détenus. Depuis le 1er février, 276 prisonniers en fuite ont été arrêtés et remis aux services pénitentiaires. Cette vague d'arrestations a été précédée par d'autres coups de filet opérés par les forces de l'ordre. Par ailleurs, le communiqué mentionne l'arrestation de 670 personnes recherchées et de 700 autres ayant commis des actes de vol, de pillage et de destruction, ainsi que 260 délinquants présumés ayant «terrorisé les citoyens» et 70 autres pour avoir déclenché des incendies et endommagé des biens. La campagne sécuritaire a également permis l'interpellation de 200 auteurs présumés d'agressions, de 165 personnes pour port d'armes et actes de pillage et de vol, et deux autres en possession d'armes à feu.