PARIS - Barcelone, auteur du nul contre le Real Madrid en demi-finale retour (1-1, victoire 2-0 à l'aller) est le premier qualifié pour la finale de la Ligue des champions et attend Manchester United, qui n'a plus qu'à valider mercredi son billet après l'aller gagné 2 à 0 contre Schalke 04 . Barça et MU s'étaient déjà retrouvés à ce stade en 2009, finale remportée par les Catalans (2-0). Les buts Blaugrana avaient été marqués à l'époque par Eto'o (parti depuis à l'Inter Milan) et Messi, toujours là. La demi-finale retour mardi entre le Barça et le Real au Camp Nou a été de meilleure tenue que l'aller, affreux et houleux. Mais la presse espagnole va sans doute se repaître d'un but étrangement refusé à Higuain pour le Real à la 47e minute quand le score était de 0-0. José Mourinho, entraîneur madrilène suspendu pour la demi-finale retour, a suivi le match depuis son hôtel. Pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu? Mourinho avait été exclu au match aller après avoir félicité ironiquement l'arbitre, qui venait d'exclure son défenseur Pepe (pour le quatrième clasico de suite cette saison, le Real avait fini la semaine dernière le match à dix). "Mou" avait suivi la fin du match perdu par son équipe 2-0, depuis les tribunes du stade Santiago-Bernabeu, derrière une grille et entouré par plusieurs membres de la sécurité. Pire, après le match, il s'en était pris à la terre entière, accusant à haute voix le Barça d'être favorisé par l'UEFA, ce qui lui vaudra un jugement en instance disciplinaire ce vendredi par l'instance européenne du football. La demi-finale retour a au moins offert un meilleur spectacle. Le Real a au moins essayé de jouer et, lors des contacts, les joueurs des deux camps ont essayé de ne pas trop en rajouter pour éviter de retomber dans le piètre spectacle de la semaine passée. La semaine dernière MU avait eu raison de Schalke 04 en dépit de son gardien et capitaine Neuer, auteur d'une série de parades repoussant l'échéance pendant plus d'une heure de jeu. Mais deux buts coup sur coup de Giggs, toujours décisif à 37 ans, et Rooney, qui avait fait auparavant la passe décisive, ont concrétisé l'énorme domination anglaise. Manchester United devrait décrocher sa troisième finale en quatre ans après celles de 2008 (gagnée aux tirs au but face à Chelsea) et de 2009 (perdue 2-0 face au Barça). A moins que Schalke ne réalise au match retour un nouvel exploit hors de ses bases: ne s'était-il pas imposé 5-2 à Milan face à l'Inter en quart de finale aller ?