LE CAIRE - Le Parquet général égyptien a annoncé mercredi avoir demandé que l'ex-président Hosni Moubarak, en détention préventive à l'hôpital de Charm el-Cheikh, soit de nouveau examiné pour établir si son état de santé permet son transfert dans un hôpital carcéral. Le Procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, a chargé une équipe de cardiologues "de réexaminer l'ex-président Mohammed Hosni Moubarak pour voir où en est son état de santé", selon un communiqué. Il a également chargé ces médecins d'évaluer les hôpitaux des prisons de Tora et de Mazraa, dans le sud du Caire, pour établir s'ils sont assez équipés pour accueillir l'ex-président. M. Moubarak, 83 ans, chassé le 11 février du pouvoir par une révolte populaire, est suivi à l'hôpital international de Charm el-Cheikh où il a été placé en détention préventive le 13 avril après un malaise cardiaque pendant un interrogatoire. L'ancien président et ses deux fils sont sous le coup d'enquêtes sur l'origine de leur fortune et pour la répression des manifestations anti-régime de janvier et février, qui ont fait officiellement plus de 800 morts. L'armée égyptienne, qui dirige le pays depuis sa démission, a démenti mercredi avoir l'intention d'amnistier l'ancien président en échange d'excuses de sa part et de la remise de sa fortune à l'Etat. Mardi, le journal indépendant Al-Chorouk avait affirmé que M. Moubarak préparait une lettre dans laquelle il présenterait des excuses aux Egyptiens et remettrait ses avoirs à l'Etat dans l'espoir d'obtenir une amnistie. L'épouse de M. Moubarak, Suzanne, elle aussi hospitalisée à Charm el-Cheikh, a vu sa détention préventive levée mardi après qu'elle eut décidé de céder ses avoirs à l'Etat.