BRUXELLES - La France va envoyer des hélicoptères de combat en Libye pour mener des frappes au sol "plus précises" dans le cadre des opérations de la coalition internationale, a indiqué lundi à Bruxelles le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. Les hélicoptères permettront "de mieux adapter nos capacités de frappe au sol avec des moyens de frappe plus précis", a dit M. Juppé à des journalistes en marge d'une réunion avec ses homologues européens. M. Juppé a souligné que l'engagement d'hélicoptères de combat entrait "exactement dans le cadre de la résolution" 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a autorisé l'emploi de la force pour protéger les populations civiles en Libye et de la planification de l'Otan. Le navire de guerre BPC Tonnerre, bâtiment de projection et de commandement combinant, sur une plate-forme unique, les fonctions de porte-hélicoptères, d'hôpital, de transport de troupes, de mise en oeuvre de moyens d'assaut amphibie et de commandement, a quitté Toulon (sud) le 17 mai. Selon le quotidien français Le Figaro, le Tonnerre a embarqué avec lui 12 hélicoptères de l'aviation légère de l'armée de terre (alat). "Les appareils à bord du Tonnerre vont participer aux combats" en Libye, a affirmé le journal. Les BPC peuvent embarquer jusqu'à 750 combattants, seize hélicoptères Tigre ou NH 90 (classe 12 tonnes) ainsi qu'une soixantaine de véhicules blindés. Deux mois après le début de l'opération aérienne de la coalition internationale sous commandement de l'Otan en Libye, le 19 mars, l'intervention des hélicoptères de combat permettrait de viser certaines cibles des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi que les avions de chasse ne parviennent plus à détruire, en raison des risques de dégâts collatéraux.