ALGER - Le climat des affaires en Algérie n'encourage pas l'investissement dans ce pays en dépit d'efforts du gouvernement pour lever les obstacles à son amélioration, a estimé samedi le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia. "Le gouvernement affirme officiellement que les climat des affaires a besoin d'une amélioration. Pour preuve l'Algérie occupe le 136e rang parmi 183 pays selon un classement concernant le climat des affaires établi par la Banque mondiale à la demande de la Banque d'Algérie", a déclaré M. Ouyahia à l'ouverture d'une "Tripartite", regroupant le gouvernement, la centrale syndicale UGTA (officielle) et des organisations patronales. Cette réunion, la première depuis 2009, se déroule en l'absence des syndicats autonomes qui ont parrainé depuis janvier une série de protestations sociales notamment dans la santé et l'enseignement. "Le gouvernement n'a aucun complexe à vous le dire car c'est la réalité", a déclaré M. Ouyahia. "Vous faites face à des obstacles dans les domaines foncier et bancaire et même pour vous raccorder au réseau électrique... ce sont des vérités", a lancé le Premier ministre aux organisation patronales.. "J'ai décidé d'évoquer publiquement cette question pour vous assurer que le gouvernement ne s'est pas enfermé dans une position de vainqueur. Il y a des réalisation dans le secteur économique qui doivent être signalées comme il y a des insuffisances qu'il faudra pallier", a encore dit M. Ouyahia. Le Fonds Monétaire International (FMI) avait en novembre 2010 appelé l'Algérie à "approfondir les réformes structurelles, visant en particulier à améliorer le climat des affaires" et à "améliorer sa compétitivité et son attractivité pour les investisseurs étrangers".