Afin d'assurer une croissance durable, des mesures devront être arrêtées en vue d'améliorer le climat des affaires dans le pays. La Société financière internationale (SFI), institution du groupe de la Banque mondiale, chargée des opérations avec le secteur privé, a signé avec le gouvernement algérien, représenté par le ministère des Participations et de la Promotion des investissements (MPPI), un accord d'assistance technique en vue de la simplification des procédures d'investissement en Algérie, lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Ce projet sera mené par la structure PEP-Mena, en charge au sein de la Société financière internationale des projets d'assistance technique pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. Ainsi, la SFI s'emploiera à aider le gouvernement algérien au niveau régional puis national à simplifier les procédures d'investissement et à réduire, voire éliminer les obstacles de nature bureaucratique. L'objectif recherché est une refonte des procédures en vue de réduire les coûts et les délais que celles-ci impliquent afin d'encourager l'investissement direct national et étranger. Ce projet, financé par le groupe Banque mondiale, se focalisera sur le site pilote de Blida, avec l'ambition, à terme, de généraliser les procédures aux autres wilayas d'Algérie. La SFI, à travers PEP-Mena, travaillera dans ce cadre en étroite collaboration avec le mpPI, l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), le ministère des Finances, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, le ministère du Commerce et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Selon M. Abdelkader Allaoua, directeur associé au sein du groupe Banque mondiale, “ce projet a été lancé suite à un dialogue particulièrement fructueux entre le gouvernement algérien et le groupe Banque mondiale, qui a débuté en décembre 2005 par une collaboration sur l'amélioration des indicateurs Doing Business de l'Algérie. Au cours de ces derniers mois, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le ministère des Participations et de la Promotion des investissements, ainsi qu'avec une équipe constituée de représentants de différents départements ministériels, à la définition de mesures et de moyens concrets permettant à l'Algérie de représenter une meilleure option pour les investisseurs. Cette collaboration s'est traduite par une assistance technique de la Banque mondiale qui a permis d'identifier des mesures de nature réglementaire et légale permettant d'améliorer le classement mondial de l'Algérie. Elle aboutit aujourd'hui à la concrétisation d'un projet d'assistance technique de la SFI en vue de simplifier le processus d'investissement, notamment au travers du dispositif Andi. Ces projets reflètent la détermination du gouvernement à engager d'importantes réformes en vue d'attirer de nouveaux investissements en Algérie.” Suit une analyse de la Banque mondiale sur la situation économique du pays : “L'Algérie bénéficie d'une croissance économique relativement forte depuis quelques années, avec un taux de croissance moyen du PIB de 6,3% sur la période 2001-2005.” Par ailleurs, le gouvernement algérien a mené une série de réformes importantes au cours des cinq dernières années, qui ont permis de renforcer le potentiel de croissance du secteur privé en Algérie. Toutefois, selon le rapport de la Banque mondiale intitulé Doing Business 2007, qui mesure la propension de chacun des 177 pays concernés par ce rapport à offrir un cadre propice à l'investissement, l'Algérie est classée 116e. En outre, dans le classement des pays offrant le plus de facilités pour le démarrage d'une activité, l'Algérie est classée au 120e rang. Ainsi, malgré d'importantes ressources énergétiques et une série de réformes consacrant l'ouverture économique, le tissu industriel algérien reste majoritairement composé de petites entreprises dont la contribution à la croissance est insuffisante. Davantage de mesures améliorant le climat des affaires sont ainsi nécessaires, afin que l'économie algérienne puisse réaliser pleinement son potentiel de croissance hors hydrocarbures. Pour la Banque mondiale, le gouvernement algérien entreprend ainsi d'apporter des solutions à travers notamment la modernisation du cadre légal et réglementaire et s'attelle à travers ce projet à optimiser les services fournis aux investisseurs à travers l'Agence nationale de développement de l'investissement. Synthèse R. E.