ALGER - Les frontières Est de l'Algérie "sont sécurisées et bien maîtrisées" grâce à une coordination entre tous les acteurs, a affirmé mercredi à Alger le directeur des frontières de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le commissaire divisionnaire Khelifa Ounissi. * Dans une conférence organisée pour la presse algérienne par la DGSN, le directeur des frontières a assuré que les frontières de l'Algérie avec la Tunisie et la Libye étaient "sécurisées" et que la situation sécuritaire y était "bien maîtrisée", "grâce à la coordination entre tous les acteurs". * * Cité par l'agence APS, il a précisé qu'un plan sécuritaire sur la bande frontalière existait depuis une vingtaine d'années. Son niveau d'alerte a été élevé ces derniers mois en raison de la situation en Tunisie et en Libye. * * Les Tunisiens ont mené une révolution pacifique qui s'est achevée le 14 janvier par la fuite de leur président Zine el Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite, et de sa famille, tandis qu'en Libye, de violents combats opposent depuis des mois une rébellion soutenue par l'Otan au régime du président Kadhafi. * * Mais des informations persistantes font état du transit par l'Algérie d'armement en provenance de Libye et qui vont notamment alimenter le réseau d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui opère dans la bande du Sahel. * * De telles armes ont aussi été utilisées pour commettre des attentats en Algérie, avait déclaré début juin le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et Africaines Abdelkader Messahel. "Il y a eu une recrudescence d'attentats chez nous. Ce n'est pas un hasard. Elle est le fait d'armes et de munitions qui arrivent de Libye", avait-il dit. *