LONDRES - Un des ex-otages français, Hervé Ghesquière, a évoqué jeudi soir sur la BBC le paiement d'une rançon à leurs ravisseurs talibans, dans le cadre de l'accord qui a permis de les relâcher mercredi après 18 mois de captivité en Afghanistan. Interrogé sur la raison pour laquelle ils ont été libérés, M. Ghesquière a répondu: "pour de l'argent, et pour au moins deux prisonniers libérés". "Je n'ai pas de preuve", a par ailleurs indiqué le reporter de France 3: "Officiellement, il n'y a pas eu de rançon. Mais bien sûr, ce n'était pas pour des chocolats". Les gouvernements français et afghans ont nié qu'une rançon ait été versée pour la libération d'Hervé Ghesquière et du cameraman Stéphane Taponier. A Kaboul, les talibans ont affirmé jeudi dans un communiqué avoir échangé les deux journalistes et leur interprète afghan contre des prisonniers. Certains responsables ont aussi évoqué le versement d'une rançon. Selon M.Ghesquière "il était clair dès le départ" que les talibans voulaient procéder à un échange avec des prisonniers talibans. "Les négociations ont été très longues", a-t-il dit. "Il y a beaucoup de commandants talibans, beaucoup de pouvoirs fragmentés dans la région". "C'était très difficile pour les services secrets français de négocier. Je suis sûr, parce que nous sommes vivants, qu'ils ont fait un travail formidable, mais c'était très, très long", a-t-il ajouté. Les deux journalistes de France 3 et leur interprète afghan Reza Din, ont été libérés mercredi. Les reporters français sont arrivés jeudi matin à l'aéroport militaire de Villacoublay, en banlieue parisienne.