Peu après leur arrivée, ce matin, à Paris, les deux journalistes français, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, libérés hier après 18 mois de captivité en Afghanistan, ont déclaré n'avoir jamais été frappés, ni menacés de mort. Hervé Ghesquière a affirmé, sur France 3, qu'il avait passé «six mois tout seul», séparé de Stéphane Taponier, précisant que cette période s'était étendue du «13 avril au 13 décembre 2010». Lors de ces huit mois de solitude, les deux hommes ont eu accès à une radio. Stéphane Taponier a pu ainsi suivre les programmes de RFI, qui diffusait des messages de soutien aux otages. «Moi, je ne captais que la BBC, dont la politique est de ne pas parler des otages tant qu'ils ne sont pas libérés, a expliqué Hervé Ghesquière. Stéphane a quand même pu me faire savoir qu'une soirée de mobilisation avait eu lieu au Zénith de Paris. Cela m'a paru disproportionné !». Les deux hommes racontent avoir fait également beaucoup d'exercice physique dans leur cellule «pour évacuer le stress». Ils ont évoqué «les faux espoirs» provoqués par les «trois ou quatre» annonces de libération, qui n'ont finalement pas eu lieu. «Mais ces 15 derniers jours, on a senti que cela bougeait, même si nous restions super prudents.»