Alger- le nombre d'hôpitaux psychiatriques a doublé en Algérie depuis l'indépendance. Selon le professeur Khiati, un algérien sur trois est exposé à la dépression le nombre d'hôpitaux psychiatriques a doublé en Algérie depuis l'indépendance. Selon le professeur Khiati, un algérien sur trois est exposé à la dépression. Dar Ennekhla, Joinville, hôpital psychiatrique, Drid Hocine. Des noms différente donnés à un même lieu pour la prise en charge et les soins des malades mentaux. En Algérie, cette maladie est encore considérée comme tabou, bien que tous les malades qui présentent des troubles psychiques ne soient pas des fous. Selon le professeur Hamid Adja, spécialiste en psychiatrie à l'hôpital Drid Hocine, une moyenne de dix cas de dépression sont reçus chaque jour. L'hôpital effectue une centaine de consultations par jour. 50% des cas de dépression sont en phase finale dont 70% sont des femmes et 60% des hommes souffrant de schizophrénie. La rouqia (traitement par le Coran) remplace la médecine Selon le professeur Adja, les malades qui viennent dans sont service passent chez le raqi avant d'aller voir un médecin psychiatre. De nombreuses familles trouvent en la rouqia le traitement adéquat pour leurs malades. La majorité des cas qui viennent en psychiatrie sont en phase de dépression très avancée, selon le professeur. Certains sont malades depuis plus de sept ans lorsqu'ils sont ramenés par leurs familles qui croient qu'ils sont envoûtés ou ensorcelés alors qu'ils souffrent d'une dépression. Beaucoup de familles de malades mentaux éprouvent de la honte et n'hésitent pas à se débarrasser de leurs fils, frère ou père pendant les périodes de vacances ou de fêtes de mariage pour éviter les regards des autres. Ces malades sont emmenés aux hôpitaux psychiatriques pour ces périodes de l'année. Selon notre interlocuteur, quinze jours seulement suffisent pour traiter une dépression, si les familles des malades rendent visite au psychiatre. Chose qui arrive rarement et l'état du malade devient alors compliqué avec le temps. La majorité des cas reçus sont des jeunes entre 18 et 23 ans.