Au neuvième jour des intempéries, la situation ne s'améliore pas sur le front des approvisionnements en gaz butane. Alors que de nouvelles chutes de neige sont annoncées pour la soirée de ce samedi 11 février sur Tiaret et sa région, la tension sur le gaz butane est montée d'un cran ce matin. Les camions de Naftal ont été aperçus en train de sillonner les quartiers de la ville escortés par un impressionnant dispositif de sécurité. Selon la sureté de wilaya, ces escortes ont été « décidées à la demande des responsables de Naftal qui se plaignent d'agressions sur leurs camions, leurs chauffeurs et convoyeurs ».Vendredi après‐midi, un camion a été intercepté par des citoyens furieux à cause du manque chronique de gaz butane. La scène s'est déroulée près de l'université de Tiaret : des individus furibonds ont agressé physiquement le chauffeur qui a refusé de les servir.Soucieux d'apaiser la colère des citoyens exaspérés par la pénurie chronique de gaz butane, le wali de Tiaret, qui dirige une cellule de crise depuis lundi dernier, a chargé le directeur des Mines et de l'industrie de suivre personnellement la production au niveau du centre d'enfûtage de Tiaret et de « veiller à une distribution équitable du gaz butane au niveau de toutes les localités de la wilaya et surtout les zones enclavées », selon un communiqué rendu public par la cellule de communication de la wilaya.À Béjaïa, le prix de la bouteille de gaz, habituellement cédée à 200 dinars, a atteint 1 500 dinars au marché parallèle dans certaines zones. Selon Rachid Allili, directeur du centre enfûteur de Naftal de Béjaïa, cité par l'agence APS, des villageois ont détourné plusieurs camions destinés aux zones les plus affectées par l'enneigement. La situation a prévalu notamment dans la région d'Adekar, précisément à Assif El Hammam, où pas moins de trois camions, transportant chacun 210 bombonnes, ont été détournés, selon la même source.