Pour annoncer qu'il serait tête de liste du Front national aux élections régionales de 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dimanche 8 février, Jean-Marie Le Pen s'est offert une nouvelle provocation. Lors d'une conférence de presse, M. Le Pen a évoqué "le jour où les musulmans seront 800 000 à Marseille". Ce jour-là, "le maire s'appellera peut-être Ben Gaudin". "L'immigration de masse tend à prendre l'allure d'une véritable colonisation", a encore affirmé le président du parti d'extrême-droite M. Le Pen a écopé récemment de plusieurs condamnations pour des propos similaires. Le 2 avril 2004, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Jean-Marie Le Pen pour une interview au Monde, dans laquelle il avait déclaré : "Le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont." "REVANCHE" Un mois plus tard, il avait réédité dans une interview au journal d'extrême droite Rivarol : "Quand je dis qu'avec 25 millions de musulmans chez nous, les Français raseront les murs, des gens dans la salle me disaient, non sans raison : 'Mais M. Le Pen, c'est déjà le cas maintenant'". Pour ces propos, Jean-Marie Le Pen a été condamné à 10 000 euros d'amende pour provocation à la discrimination raciale, une condamnation confirmée début février par la Cour de cassation. Dimanche, le président du Front national a annoncé qu'il serait tête de liste de son parti aux élections régionales de 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur. M. Le Pen avait été déclaré inéligible aux régionales de 2004 faute d'inscription au rôle des contributions directes à Nice. "Les sondages donnaient le PS, l'UMP et le Front national à égalité (...), j'ai été victime d'une manœuvre politique : privé de sa tête de liste le FN avait fait un moins bon score qu'attendu", a-t-il assuré, espérant désormais pouvoir prendre sa "revanche". "Il est raisonnable de penser que ce sont mes dernières élections, sauf circonstances extraordinaires", a en outre précisé M. Le Pen, qui a eu 80 ans en juin,