Le chef du FSB, la sécurité d'Etat russe, Alexandre Bortnikov, a annoncé mercredi que 345 rebelles présumés avaient été tués en 2011 dans le Caucase du Nord, reconnaissant que la "menace terroriste" restait "élevée" dans cette région instable. "Quarante-huit chefs de bande, dont trois émissaires d'Al-Qaïda, et 297 autres membres (de la rébellion) ont été tués" l'année dernière dans le Caucase du Nord, qui regroupe notamment les républiques régulièrement en proie à des violences de Tchétchénie, d'Ingouchie et du Daguestan, a-t-il déclaré, selon les agences de presse russes. Il a ajouté que "660 bandits avaient été interpellés" l'an passé dans la région. M. Bortnikov a par ailleurs indiqué que le nombre des "crimes à caractère terroriste" y avait largement baissé en 2011, pour s'établir à 365 contre 779 en 2010. "Cependant, malgré les mesures prises, le niveau de la menace terroriste reste encore assez élevé", a-t-il reconnu. Sur le site proche des rebelles caucasiens, kavkazcenter.com, la rébellion a, quant à elle, fait état de 190 morts dans ses rangs en 2011. Les républiques du Caucase russe sont presque quotidiennement le théâtre d'attaques, d'embuscades ou d'attentats Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et a de plus en plus débordé hors des frontières tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord. Les autorités russes ne publient que très épisodiquement le bilan humain de leur lutte contre la rébellion islamiste dans les républiques du Caucase. En octobre 2011, le ministre russe de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, avait annoncé que 143 policiers et militaires, 301 rebelles présumés et 88 civils avaient été tués dans le Caucase du Nord depuis le début de l'année. En décembre 2010, le Parquet général de Russie avait quant à lui indiqué que sur les 10 premiers mois de cette année-là, 218 membres des forces de l'ordre et plus de 300 rebelles avaient été tués dans le Caucase russe.