Les liens entre certains joueurs de Naples et des ultras ont été mis en évidence dans une enquête qui a conduit jeudi à l'arrestation de onze de ces supporters violents, a annoncé la justice italienne. "Quelques footballeurs de Naples entretiennent des contacts avec des groupes d'ultras, notamment parce qu'ils pensent que ces derniers peuvent influer sur les choix du club au moment du renouvellement des contrats", a dit le procureur adjoint de Naples Giovanni Melillo en conférence de presse. M. Melillo a notamment cité l'attaquant argentin Ezequiel Lavezzi, qui mentionne dans sa déposition qu'il connaît Antonio Lo Russo, fils de l'ex-"capo" (chef mafieux) du clan de Miano, Salvatore, qui collabore désormais avec la justice. La justice a également évoqué le joueur Fabiano Santacroce, désormais à Parme, qui était lié avec le chef ultra Francesco Fuccia, arrêté jeudi. Santacroce, entendu comme témoin assisté, a dit que Fuccia lui avait été présenté par Paolo Cannavaro, le capitaine de Naples. Jeudi onze tifosi violents du "Napoli" ont été arrêtés pour "association de malfaiteurs". Ils font partie du groupe ultra baptisé "Bronx", qui occupe le virage A du stade San Paolo. Ils sont poursuivis pour des faits remontant au 9 mai 2010, lors d'un match Napoli-Atalanta 13 blessés parmi les forces de l'ordre, au 7 février à Udine 2010 pour Udinese-Napoli, au 30 septembre 2010 à Bucarest pour le match d'Europa League Steaua-Napoli, et encore au 21 octobre 2010 à Naples pour Napoli-Liverpool dans cette même compétition. Sept touristes anglais et cinq policiers avaient été blessés à l'occasion de cette dernière rencontre.