La Chine ne s'est pas prononcée mardi sur son éventuelle participation à la conférence internationale sur la crise en Syrie vendredi en Tunisie, contrairement à la Russie qui a annoncé qu'elle n'y participerait pas. "La Chine examine actuellement l'utilité, le fonctionnement et d'autres aspects de la conférence", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, lors d'un point de presse régulier. Pékin et Moscou avaient apposé leur veto début février à une résolution condamnant les violences exercées par le régime de Bachar al-Assad contre la population syrienne. La Tunisie accueille vendredi une "conférence des amis du peuple syrien", une proposition de Paris et Washington. Celle-ci va chercher à dégager "un consensus et un message unifié" de la communauté internationale, selon le ministère tunisien des Affaires étrangères. "La Chine salue tous les efforts susceptibles d'amener une solution pacifique et appropriée à la crise syrienne", a encore dit M. Hong. Le gouvernement chinois refuse de condamner Damas et continue à renvoyer dos à dos le régime et les insurgés. En visite à Damas samedi, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhai Jun a ainsi appelé le gouvernement, l'opposition et les rebelles à "cesser immédiatement les violences" au lendemain de manifestations inédites à Damas marquées comme dans le reste du pays par une répression inflexible. La Chine, qui s'est pourtant souvent montrée proche des positions de la Ligue arabe dans la région, n'a pas appuyé la décision de l'organisation panarabe de fournir un soutien politique et matériel à l'opposition syrienne et de demander la formation d'une force conjointe ONU-Arabes pour mettre fin aux violences en Syrie. La répression du mouvement de contestation contre le régime du président al-Assad, qui dure depuis 11 mois, a déjà fait plus de 6.000 morts, selon les Nations unies