Au moins 27 personnes ont été tuées mardi en Syrie, dont 16 par des bombardements contre le quartier rebelle de Bab Amr à Homs (centre), où de nouveaux renforts de troupes étaient acheminés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Seize personnes, dont une femme et trois enfants, ont trouvé la mort dans le bombardement intensif du quartier rebelle de Bab Amr, pilonné depuis 18 jours, a indiqué cette ONG basée à Londres. Toujours à Homs, les quartiers de Khaldiyé et Karm el-Zeïtoune ont aussi été la cible de bombardements pendant plus de deux heures mardi matin, a-t-elle ajouté. Cinq civils,dont un enfant, ont également été abattus par des tirs des forces de sécurité, notamment à la mitrailleuse lourde, dans la ville de Qousseir, dans la province de Homs, selon l'OSDH. Par ailleurs, un convoi de 56 chars et véhicules de transport de troupes a été vu se dirigeant vers Homs, selon l'OSDH, faisant craindre aux militants un assaut final à brève échéance. En outre, a ajouté l'OSDH, un civil a péri à l'aube à Attareb, dans la région d'Alep (nord), touché par des tirs de mitrailleuse lourde. Les forces de l'ordre ont violemment dispersé des étudiants qui observaient mardi après-midi un sit-in à l'université d'Alep, la deuxième ville du pays. Dans la province d'Idleb (nord-ouest), un chauffeur a perdu la vie et cinq institutrices qu'il transportait, ont été blessées par des tirs contre leur bus lors d'un assaut contre le village de Tarnabé, de même source. Toujours à Idleb, quatre civils ont été tués par les forces de sécurité. Autorités et opposants se rejetaient mardi la responsabilité du meurtre d'un homme d'affaires tué lundi à Alep. Selon l'agence officielle Sana, Mahmoud Ramadan, 43 ans, qui dirigeait une compagnie hôtelière, a été abattu devant chez lui par des "groupes armés". Mais l'opposition a accusé le régime d'être à l'initive de ce meurtre, car la victime est le frère d'Ahmad Ramadan, membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition. Selon des sites d'opposition, la famille avait reçu des menaces pour faire pression sur Ahmad Ramadan afin qu'il renonce à ses activités au sein de l'opposition