Le chef du Front pour la justice et le développement (FJD), l'islamiste radical Abdellah Djaballah, s'est déclaré mardi opposé à une alliance des formations politiques islamistes en vue des élections législatives du 10 mai en Algérie. "Toutes mes tentatives, depuis le début de mon parcours politique en 1976, pour rassembler les islamistes se sont soldées par un échec. Cela m'a fait perdre tout espoir...", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Djaballah. Le FJD, qui a tenu ses assises le 10 février, fait partie des 17 nouveaux partis autorisés à tenir leurs congrès constitutifs à la suite de la promulgation d'une nouvelle loi dans le cadre de réformes menées sous l'égide du président Abdelaziz Bouteflika dans la foulée des révoltes arabes. En revanche, M. Djaballah s'est dit prêt à "s'associer avec d'autres formations politiques pour assurer la surveillance des prochaines législatives et nouer avec eux des alliances après le scrutin en fonction de leurs résultats". M. Djaballah, candidat à l'élection présidentielle en 1999 et en 2004, s'est dit "convaincu de la victoire de son mouvement" au scrutin du 10 mai. L'assemblée nationale actuelle comprend près de 60 députés islamistes sur 389.