L'Alliance Nationale Républicaine (ANR) ne se fait pas trop d'illusions quant à ses chances de prendre une ampleur politique, à l'issue des élections législatives. Son nouveau SG, Dr Belkacem Sahli, espère, toutefois, une présence politique importante en 2012, « et pas forcément dans l'opposition ». Ainsi, il est prévu de tisser des alliances avec d'autres partis pour atteindre les objectifs tracés et, surtout, bloquer toute tentative de fraude, comme l'a souligné, hier, son SG lors d'une conférence de presse à Alger. En attendant, l'ANR prône l'instauration « d'une démocratie sociale » dans laquelle le parti encourage « toute initiative économique, notamment privée ainsi que la promotion des investissements étrangers en Algérie. « Nous sommes pour la libération du marché et non pour l'économie de bazar », soutient M. Sahli pour qui l'Etat « doit jouer son rôle pour la préservation et l'accompagnement de la classe sociale démunie ». Etant dans l'étape de « l'actualisation » de son programme politique, l'ANR, qui participe pour la troisième fois aux élections législatives, après celles de 1997 et de 2007, compte axer sa campagne électorale « sur la vulgarisation des concepts de la République, la démocratie et la modernité ». Le parti présentera des candidats dans les 48 wilayas et dans certains pays où la communauté algérienne est concentrée. Comme stratégie, cette formation envisage de conjuguer ses efforts, principalement dans les wilayas où elle est le plus représentée. Les femmes ont une place privilégiée dans les listes de candidature. Selon M. Sahli, plusieurs d'entre elles sont inscrites en tête de liste, à l'exemple de celle établie pour les wilayas de Sidi Bel-Abbès et Aïn Témouchent. « Notre objectif, ce n'est pas d'avoir plus de sièges mais permettre à la femme de participer amplement à la politique », a fait observer l'orateur. L'ANR a salué la décision du FFS de participer aux élections, indiquant que la politique de « la chaise vide n'a jamais servi le pays ». Pour son SG, ces élections constituent « une occasion pour le pouvoir judiciaire de prouver sa crédibilité ».