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Une liste noire pour ficher les pros de la manche
Oran entre les griffes des faux mendiants
Publié dans Horizons le 09 - 03 - 2012

La « liste noire » comprend près de 200 hères, entre mendiants récidivistes et professionnels de la rue qui donnent du visage d'Oran une image vraiment pitoyable. Car, malgré les incessantes actions accomplies par les services de la DAS pour les évacuer sur Diar Erahma, des dizaines de mendiants, refusant cette alternative, continuent de hanter les murs de la ville d'Oran. En dépit des efforts des uns et des autres, le nombre de mendiants ne cesse d'augmenter. Toutes les artères d'Oran, notamment celles du centre-ville, ont appris à faire avec ce phénomène, semblant même l'avoir adopté, quand bien même c'est à leur corps défendant. Les proccessions faméliques d'hommes, de femmes et d'enfants font partie désormais du paysage. Même les bébés n'échappent pas au décompte des cohortes de la misère. A en croire un bilan fait par les services de la DAS, près de 500 mendiants « réguliers » ont été recensés l'année dernière. Cette année, le nombre semble avoir augmenté puisque de nouvelles figures sont apparues, disputant leur portion de terrain aux habituels SDF. Selon les mêmes services de l'action sociale, il a été recensé, jusque-là, plus de 200 mendiants qui donnent l'impression d'être des professionnels de la manche puisqu'ils sont portés sur les fichiers de wilaya comme étant des récidivistes. Cela alors même que ces services n'arrêtent pas de claironner qu'en cas de « récidive, des mesures énergiques seront prises » par la DAS en collaboration avec les « services compétents ». Alors où sont ces mesures énergiques ? Les femmes, souvent très jeunes, se servant, de plus en plus, d'enfants innocents, voire de bébés ou de nourrissons, pour faire pression sur les supposés bons cœurs des passants, installent leurs quartiers dans les coins les plus stratégiques de la ville pour « agresser » avec leur misère, réelle ou préfabriquée, la conscience des citoyens. Selon nos accompagnateurs, la majorité de ces mendiantes sont venues d'autres villes et même des régions lointaines. Certaines utilisent (on avance la main sur le cœur qu'elles les louent) des enfants pour mieux convaincre de leur « peu enviable sort qui mérite la pièce ». Par parenthèses, l'année dernière, plus de six femmes ont été présentées aux juges qui les ont condamnées à des peines légères de prison pour l'utilisation de bébés. Mais une fois leur peine (trois mois) accomplie, elles ont remis ça. L'appât du gain facile est sans doute plus persuasif que n'est dissuasive la prison.
DU BOULOT STABLE POUR UNE DIZAINE DE MENDIANTES
Autre face de la médaille. Durant la même période, une dizaine de mendiantes ont été intégrées dans le monde professionnel par le biais des différents dispositifs gérés par la DAS. Selon nos interlocuteurs, certaines, réellement dans le besoin, ont profité de cette main tendue de la puissance publique pour rester alors que d'autres ont vite fait de faire la malle. Des professionnelles de la manche qu'un maigre salaire ne satisfait, sans doute, pas. A côté de ces cas, il est apparu une nouvelle activité dans le paysage de la « main tendue » oranais. Il s'agit des mendiants qui font les tours des boulangeries et les guets devant les restaurants pour amasser d'énormes sachets de pain, quand bien même serait-il rassis. Serait-ce pour le manger en famille ? Non ! Il s'agit tout simplement d'un nouveau métier que viennent de créer certains mendiants qui, une fois les sachets remplis de baguettes de pain, s'empressent d'aller le revendre aux ramasseurs de pain qui, à leur tour, le revendent comme aliments de bétail. Une nouvelle activité qui rapporte, semble-t-il.
MENDIANTS, ESCROCS ET VOLEURS
Devant tant de filouteries et d'escroqueries, il est devenu de plus en plus hasardeux pour les bonnes âmes de prétendre faire une bonne action. Aujourd'hui, à Oran comme du reste dans toutes les autres métropoles du pays, aider son prochain relève de la loterie. On ne sait plus qui est qui. Une connaissance rapporte qu'un jour, alors qu'elle s'apprêtait à refiler un billet à une famille (un homme, une femme et une enfant) qui tendait la main devant un bistrot du centre-ville d'Oran, elle surprit dans la poche de son veston la main de la bonne femme qui jouait à la mendiante qu'elle voulait aider, apitoyée par son sort, qu'elle croyait peu enviable. « Cela m'a écœuré, dit-elle, et m'a coupé toute future prétention de compatir aux malheurs de ces nouveaux escrocs. » La déception de cet homme n'est pas unique puisque les mendiants voleurs, agresseurs, snifeurs, sont légion à Oran. Si bien que les vrais nécessiteux paient pour ces professionnels qui leur disputent déloyalement leur part de soleil.


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