Les commerçants comptent prendre part à la campagne électorale. Premier objectif : sensibiliser et encourager les citoyens à voter lors des élections législatives du 10 mai. « Nous comptons plus de 1,6 million de commerçants en Algérie. Chacun reçoit en moyenne une cinquantaine de citoyens par jour. Les commerçants comptent non seulement les inciter à voter, mais aussi les conseiller sur le choix des candidats », fait savoir Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA (Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens). Avec cette précision : les commerçants ne visent pas les partis politiques, mais uniquement les postulants à la députation. « Les programmes pour le développement n'ont jamais manqué dans notre pays. Mais nous avons toujours manqué de compétences et de capacités capables d'exécuter ces programmes. C'est pour cette raison que les commerçants, adhérents à l'UGCAA, comptent soutenir uniquement les candidats de qualité et encourager les consommateurs à faire de même », indique M. Boulenouar. A cet effet, 100 000 locaux de commerce sur le territoire national, dont des cafés, seront mis, dès l'ouverture officielle de la campagne électorale, à la disposition des candidats pour animer des débats politiques devant les commerçants et les citoyens. « Ces locaux sont ouverts à tous les candidats, représentants de différents partis politiques, au niveau de chaque wilaya, afin de tester leurs capacités. En fonction de cela, les commerçants fixeront leur choix », précise-t-il. Les commerçants veulent, donc, l'effet retour. Ils exigent ainsi que les candidats présentent un programme dans lequel le développement économique aura une grande place. « Nous ne défendons que les candidats dont les programmes incluent le développement local, la promotion du commerce et des investissements et surtout des programmes via lesquels des plans d'action ssont proposés pour éradiquer le marché informel », annonce le porte-parole des l'UGCAA.