En ces temps présents, à la cité du 20-Août 1955, malheur à ceux qui cherchent un taxi pour se rendre en ville. C'est en fait devenu un véritable casse-tête quotidien pour les habitants de cette cité, les chauffeurs de taxi boudent cette ligne en raison des travaux du tramway au boulevard Che Guevara et à la cité Kadour Boumedous. Un « taxieur » nous explique qu'il ne peut plus supporter de rester trois quarts d'heure dans les encombrements alors qu'auparavant il mettait à peine dix minutes pour rejoindre le centre-ville. « Ce n'est pas rentable, surtout que la place est à 20 DA ». D'ailleurs, une augmentation des tarifs de la place est imminente, nous dit-on, elle passerait à 30 DA, voire plus. Pendant ce temps, les pauvres habitants courent dans tous les sens afin de dénicher un taxi ou même un clandestin. Il faut dire aussi que cette ligne n'est pas très fréquentée par les bus, où seuls deux ou trois sont disponibles. Quant au trajet du retour c'est le même scénario, à partir de 16h du côté de la station Belouizdad du centre- ville, il y a peu de taxis et une file importante de gens qui attendent. Cette situation a d'ailleurs contraint bon nombre de personnes à rentrer à pied. Ce n'est un secret pour personne, le transport à Constantine est en crise, la pagaille et la rareté des moyens de transport se sont généralisées dans tous les quartiers et toutes les banlieues de la ville.