Le tribunal criminel près la cour d'Alger a renvoyé, hier, l'affaire du vol d'armes de l'armurerie de la sûreté de wilaya d'Alger (SW), à la prochaine session criminelle. Le président de l'audience, le juge Brahim Kharabi, a pris cette décision en raison de l'absence de l'un des principaux accusés dans cette affaire, en l'occurrence Y. Nacer qui se trouve, actuellement, en détention au niveau de la prison d'Azzazga dans la wilaya de Tizi Ouzou d'où il n'a pas été transféré à Alger. Les 13 ccusés dans cette affaire de vol, dont un divisionnaire, un commissaire et deux officiers et un terroriste repenti, ont comparu, hier, devant le tribunal criminel près la cour d'Alger en présence de plus de 10 avocats. Quatre accusés se trouvent en détention dont F. Maâmar, chef du service armurerie, B. Toufik, chef du parking situé en face du siège de la sûreté de wilaya d'Alger, B. M. Sofiane, terroriste repenti, et K. H. Karim, gérant d'un bar, alors que les dix autres accusés sont des policiers et des commerçants en liberté provisoire. Ils sont poursuivis pour « trafic illicite d'armes à feu, vols, mauvaise gestion et négligence ayant engendré la dégradation de biens publics ». L'affaire remonte à l'année 2007, suite à la « disparition mystérieuse » de 25 armes : des pistolets automatiques, des fusils de chasse, des fusils à pompe et des munitions de différents calibres de l'armurerie de la SW d'Alger, dont des armes ayant été récupérées lors des opérations antiterroristes. L'enquête, déclenchée sur instruction du chef de SW d'Alger à l'époque, a révélé que les armes volées ont été revendues dans des bars et des boîtes de nuit et même à des terroristes à des prix allant entre 60.000 DA, 80.000 DA et 120.000 DA. Sept armes seulement ont été récupérées par les enquêteurs auprès de commerçants et des propriétaires de bar dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les accusés ont été déjà condamnés en mai 2009 par le tribunal criminel près la cour d'Alger à des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme. L'affaire a été programmée cette session, suite au pourvoi en cassation introduit par les inculpés.