L�affaire des armes d�tourn�es de l�armurerie centrale d�Alger sera rejug�e par les assises d�Alger. Elle revient au-devant de la justice apr�s l�ordonnance de renvoi de la chambre criminelle pr�s la Cour supr�me, deux ann�es apr�s le pourvoi en cassation introduit par la d�fense. Le proc�s se tiendra le 8 juillet prochain au niveau de la cour d�Alger. Selon des sources judiciaires, ils sont pr�s d�une vingtaine de personnes � compara�tre pour la seconde fois devant les assises de la cour d�Alger. Parmi ces personnes, figurent des agents de police, de simples officiers ou encore des officiers sup�rieurs de la S�ret� nationale. L�affaire avait occup� les devants de la sc�ne m�diatique durant les ann�es 2005 et 2007, lorsque les enqu�teurs de la police judiciaire de la S�ret� de wilaya d�Alger ont mis � nu ce scandale. Ainsi, il a �t� d�couvert que 31 armes d�assaut ont fait l�objet d�un �d�tournement�, entre les ann�es 2005 et 2007, de l�armurerie centrale. Selon les m�mes sources judiciaires, le �vol� a eu lieu avec la complicit� de certains agents de police qui �taient cens�s veiller sur ce service. Ces armes ont, par la suite, �t� vendues � des particuliers � des prix allant de 30 000 � 140 000 DA. Selon l�accusation, les personnes impliqu�es dans cette affaire constituent deux groupes. A cet effet, l�ordonnance de renvoi de la chambre d�accusation a scind� l�affaire en deux parties. Il y a des accus�s faisant partie du premier groupe et poursuivis pour �constitution d�association de malfaiteurs, trafic d�armes et vol de biens publics tandis que les autres, dont principalement des officiers et des agents de la S�ret� nationale, ils sont poursuivis pour n�gligence flagrante ayant contribu� au vol des armes depuis l�armurerie centrale�. L�affaire avait �clat� quand l�un des agents de police charg�s de la surveillance du hangar o� �taient stock�es les armes de la S�ret� de wilaya avait propos� � l�un de ses amis, connu par tous les policiers, travaillant � la S�ret� de wilaya, de lui trouver des clients pour leur vendre des armes � feu. Ce dernier avait rencontr� quelques jours plus tard une autre personne dans un bar, � proximit� du lieu o� se trouvaient les armes en question. Au cours d�une conversation, l�ancien employ� de la S�ret� nationale a propos� � son vis-�-vis de lui vendre une arme s�il le d�sirait. Comme pr�vu, le policier en question a remis dans une enveloppe un PA 9 millim�tres � l�interm�diaire pour le remettre ensuite au client. Ce dernier a refus� de le prendre car il voulait un fusil � pompe et non un simple pistolet. Le policier a c�d� aux exigences de son client en lui ramenant ce qu�il demandait. Les deux associ�s ont donn� au cours du premier proc�s deux versions compl�tement contradictoires. Cette affaire avait suscit�, alors, de nombreuses interrogations, notamment sur la destination des armes vol�es. Mais l�enqu�te men�e par la police judiciaire de la S�ret� de wilaya d�Alger, nous a-t-on encore expliqu�, a permis d�appr�hender l�ensemble des personnes impliqu�es et surtout de r�cup�rer toutes les pi�ces vol�es, que ce soit les pistolets ou les munitions. Il s�agit non seulement �de trafic d�armes � feu, mais aussi de mauvaise gestion et de malveillance dont sont responsables les cadres incrimin�s�, a ajout� notre source.