La réunion, qui avait pour objet de discuter de la conformité des propositions des partenaires sociaux avec la législation quant à l'avant-projet de lois portant amendement du statut particulier des travailleurs de l'Education, a vu sortir les syndicats satisfaits en attendant bien sûr la mouture finale. Nouar Larbi, coordonnateur national du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) s'est félicité des résultats de la rencontre. Il a souligné que les propositions de son syndicat étaient jugées conformes aux textes de loi. « Il faut savoir que l'objectif de la rencontre était d'écouter la version des représentants du gouvernement par rapport aux propositions des syndicats et leur conformité ou non avec les textes juridiques », a-t-il précisé. Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), a fait savoir qu'un autre rendez-vous a été pris pour ce jeudi avec le ministère de l'Education afin de dégager la mouture finale qui devrait être transmise à la commission ad hoc avant d'être remise au gouvernement pour approbation. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) refuse de parler d'acquis. Pour son SG, Idir Achour, les promotions des enseignants se doivent d'être automatiques tous les 5 ans afin de revaloriser l'expérience et non 10 ans comme le proposent les autres syndicats. Pour lui, la mise sur pied du grade de professeur formateur reste inaccessible pour tous les enseignants. Le CLA passe déjà à l'acte en menaçant de renouer avec la protestation le mois prochain. Le conseil revendique la confection d'un statut particulier « digne » à même de répondre aux aspirations des travailleurs. Il est question également du versement du rappel des enseignants en une seule tranche et une meilleure politique salariale. Sur le plan pédagogique, le CLA réclame la diminution du volume horaire et l'allégement du programme. Il faut dire que la mouture finale de l'avant-projet portant amendement du statut particulier des travailleurs de l'Education nationale a subi plusieurs corrections. Les débats, qui étaient houleux, ont porté sur, entre autres, la révision du système de promotion d'un grade à l'autre notamment pour le corps enseignant et la création de nouveaux grades, comme celui de professeur-formateur à la catégorie 17. Pour les cycles moyen et primaire, les partenaires sociaux ont revendiqué la nécessité de reclasser les enseignants qui ne disposent pas de licence respectivement à la 12 et à la 11.