Cette frange de la population, victime pour la plupart puisque rejetée par des mères célibataires, née sous X, est placée dans des réseaux infrastructurels constitués, essentiellement, de 47 foyers pour enfants assistés. Selon les chiffres avancés par le ministère de la Solidarité nationale, 33 foyers accueillent près de 2.592 enfants de 0 à 6 ans dont 1986 n'ont pas atteint l'âge de quatre ans alors que 606 enfants âgés de 6 à 18 ans sont placés dans 14 foyers d'une capacité d'accueil de 3.220 places. Dans le cadre de la protection et la promotion des enfants et adolescents abandonnés, le département de la Solidarité nationale a procédé au placement en Kafala dans des familles. D'autres ont bénéficié de placement familial rétribué ou garde payante. Le montant de l'allocation pour les enfants valides a été évalué à 1.300 DA par enfant et de 1.600 DA pour les enfants handicapés. Le but étant de leur permettre d'évoluer dans de bonnes conditions en vue de leur intégration sociale. Concernant les mineurs en difficulté, un effectif réel de 1.639 mineurs a été enregistré par le ministère de tutelle qui les a placés au niveau de 45 établissements spécialisés dans la sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence à l'échelle nationale. 1.047 autres mineurs ont été pris en charge au niveau de 31 centres spécialisés de rééducation (CSR) alors que 479 autres adolescents aussi ont été placés au niveau de 9 centres spécialisés de protection relevant du ministère de tutelle. S'agissant des centres polyvalents de sauvegarde de la jeunesse (CPSJ) au nombre de cinq infrastructures, ils ont accueilli 113 adolescents pour une capacité d'accueil de 4.401 lits. En somme, un total de 6.493 mineurs ont été pris en charge en milieu ouvert par les Services d'observation et d'éducation en milieu ouvert (SOEMO) parmi lesquels on trouve 3777 mineurs en danger moral alors que 2716 en liberté surveillée. C'est dire que les chiffres avancés par le ministère de la Solidarité font part d'une réalité amère à laquelle sont confrontés beaucoup d'enfants et d'adolescents privés de famille. D'où la nécessité de les prendre en charge et leur permettre de bénéficier d'un traitement particulier en leur garantissant une éducation, un enseignement en plus de la prise en charge sanitaire et psychologique.