Le nombre d'accidents de la circulation routière enregistre une hausse vertigineuse dans notre pays, et ce en dépit du durcissement des mesures de lutte, de l'intensification des contrôles routiers et de la multiplication des radars. A ce sujet, Mohamed Lazouni, président de l'association nationale « Tariq Salama », s'exprime sur l'accident le plus grave qui a été enregistré récemment à Tiaret sur la RN 23 reliant Tiaret à Relizane, occasionnant le décès de 19 personnes et de plusieurs blessés. Selon lui, « la législation mérite d'être consolidée par des actions de sensibilisation, sans oublier la contribution des acteurs de l'éducation et de la formation. L'amélioration sera observée grâce à la bonne application de la loi sur la prévention routière qui consacre dans son article 4 le principe du retrait et de l'annulation du permis de conduire ». Il a, en outre, préconisé l'intensification du contrôle des vieux véhicules et l'affichage le long des routes de photographies d'accidents routiers pour rappeler les risques et marquer les esprits, d'autant que ces accidents sont dus au facteur humain. La perte du contrôle du véhicule, l'excès de vitesse, la somnolence, la mauvaise visibilité, l'implication des piétons, les dépassements dangereux et le non-respect de la distance de sécurité demeurent les causes essentielles des accidents, précise la même source. Pour sa part, Mme Flora Boubergout, présidente de l'association d'aide aux handicapés, indique « nous sommes scandalisés par le phénomène des accidents de la route. Le plan d'action que nous avons mené depuis des années semble s'anéantir. Il est urgent de revoir toute la politique de la sécurité routière ». Dans ce sillage, notre interlocutrice recommande l'instauration rapide du permis à points. Cette application remettra en question, selon Mme Boubergout, le comportement des conducteurs. Elle conclut en saluant au nom de l'association la mémoire des victimes et partage la douleur des familles.