L'accident est survenu suite au dérapage d'un bus qui assurait la liaison Hassi Messaoud-Oran. Il venait de dépasser le col de Guertoufa quand il a fait une chute dans un ravin à une centaine de mètres plus bas. 19 personnes âgées entre 17 et 67 ans, dont deux ressortissants étrangers, l'un du Mali et l'autre du Niger, ont péri sur le coup, alors que deux autres, dont une femme enceinte, sont décédées pendant leur transfert à l'hôpital de Tiaret. Selon le témoignage d'un rescapé à la radio nationale, « il y avait beaucoup de brouillard sur ce tronçon. Arrivé au niveau d'un virage, le conducteur a perdu le contrôle du bus avant de terminer sa course dans un ravin ». Les corps des victimes ont été acheminés vers les morgues des hôpitaux de Tiaret, Sougueur et Rahouia. Les trente-deux blessés, dont douze dans un état grave, ont été admis au niveau des urgences médicochirurgicales de l'hôpital de Tiaret. Tous les médecins et le personnel médical en période de récupération ont été rappelés pour prêter assistance à leurs collègues. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette véritable tragédie. En attendant les conclusions de l'enquête ouverte par la gendarmerie, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud évoque deux pistes : « Soit c'est le chauffeur qui s'est endormi au volant, soit c'est la chaussée rendue glissante par la pluie ». L'unité territoriale de la Gendarmerie nationale de Tiaret a indiqué que l'épais brouillard matinal qui a recouvert toute la région est à l'origine de l'accident. L'absence de visibilité sur ce tronçon dangereux s'est ajoutée à la fatigue du conducteur, harassé par le long trajet qu'il a fait depuis Hassi Messaoud, a-t-on indiqué de même source. Le chauffeur du bus (54 ans), souffrant d'une fracture ouverte au niveau de la jambe, a précisé à l'APS, que le brouillard était épais rendant la visibilité quasiment nulle, ce qui a entraîné le dérapage de son véhicule avant de se précipiter dans le ravin.