Le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, présidera en sa qualité de représentant du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, la délégation algérienne. M. Mourad Medelci a participé au Conseil des ministres arabes qui a finalisé les dossiers qui seront proposés à ce sommet.Selon les analystes, le dosier syrien occupera une place prépondérante pendant tout ce sommet qui se tiendra sous très haute sécurité (100.000 policiers et militaires déployés). La réforme de la Ligue, la lutte contre le terrorisme, les situations en Palestine occupée, au Soudan et en Somalie pourraient être évoquées. Grosse question pour la Ligue : comment appliquer le plan Annan pour la Syrie. Divisés, les 22 pays membres devraient trouver après un exposé de Nasser al-Qidwa sur « les derniers développements sur les pourparlers de Kofi Annan », un compromis et des mots justes dans l'appel au « dialogue national sérieux basé sur le plan soumis par la Ligue arabe et la résolution adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU » entre le pouvoir et l'opposition qu'ils s'apprêtent à lancer. « C'est la dernière chance pour la Syrie », reconnait le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshiyar Zebari. Selon ce dernier, Bagdad compte proposer au sommet une personnalité syrienne choisie par les autorités syriennes et l'opposition. Cette proposition aura-t-elle l'accord du Conseil national syrien, désigné mardi à Istanbul, comme « l'interlocuteur et le représentant formel du peuple syrien » qui refuse de négocier avec le président Bachar al-Assad ? Pas sûr. L'opposition, toutes tendances confondues, semble se soucier surtout du message « unifié » qu'elle compte présenter ce dimanche à Istanbul, à la conférence des amis de la Syrie. Damas fait déjà savoir qu'elle dira « non » à toute initiative arabe. « Depuis sa suspension de la Ligue arabe, la Syrie traite avec les Etats membres de cette organisation à titre bilatéral. La Syrie rejettera par conséquent toute initiative émanant de la Ligue arabe, à quelque niveau que ce soit », déclare Jihad Makdessi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Sur pression des pays du Golfe, les crises du Bahreïn et du Yémen ne seront pas discutées à ce sommet où les chefs d'Etat pourraient adopter une proposition de Lakhdar Brahimi, l'ancien diplomate algérien : doter la Ligue d'un « Conseil de sécurité ».