Les ngociations indirectes dites de «proximité» entre Israël et l'Autorité palestinienne, lancées le 9 mai sous l'égide de Washington, ont débuté formellement hier lors de la visite de l'émissaire américain, George Mitchell dans la région. Au menu de cette première rencontre à Ramallah, M. Mitchell, le président palestinien, Mahmoud Abbas et son négociateur, Saëb Erakat ont abordé les «questions centrales» (délimitation des frontières du nouvel Etat palestinien et sécurité). «Nous espérons que, durant les quatre prochains mois (durée recommandée par les Etats-Unis aux négociations indirectes), nous pourrons aboutir à une solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967», a déclaré M. Erekat. Les dirigeants palestiniens ont évoqué les dépassements israéliens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. «Nous avons présenté aux Américains des lettres sur l'ensemble de la situation sur le terrain, y compris sur les meurtres commis en Cisjordanie et dans la bande de Gaza par l'armée d'occupation contre le peuple palestinien», a-t-il déclaré à l'issue de la rencontre. Un palestinien âgé de 75 ans a été tué par des tirs israéliens à la limite nord de la bande de Gaza et trois autres ont été chassés de la Cisjordanie dans le cadre du nouveau décret qui prévoit l'expulsion de tout palestinien non originaire du territoire. Les lettres évoquent aussi «les nombreuses déclarations israéliennes provocatrices de ces derniers jours». A Tel-Aviv les déclarations se multiplient. Toutes vont dans le sens opposé des efforts de l'administration du président Obama. Le cabinet de M. Netanyahu refuse de s'engager à un gel total de la colonisation à El Quods-Est. Dans une intervention 12 mai à l'occasion du 43e anniversaire de la réunification d'El Quods, M. Netanyahu, il s'était engagé à poursuivre la construction dans la partie Est de la ville. L'envoyé spécial de la Maison Blanche est depuis mardi soir au Proche Orient. Il a rencontré à son arrivée le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. Il doit s'entretenir aujourd'hui avec M. Netanyahu. Pour l'administration américaine, ces pourparlers de «proximité» devraient déboucher sur des négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne.