La montagne a finalement accouché d'une souris. Apres plusieurs renvois, des rapports complémentaires à la pelle et des auditions à la chaîne, la FIFA décide de donner une sanction (si on peut appeler ça ainsi) minimes à l'Egypte, dans l'affaire de l'agression du bus de la sélection nationale algérienne au Caire en Novembre dernier. Malgré le rapport accablant de l'émissaire de la FIFA en Egypte et les images télé de la scène de l'agression, qui ont choqué le monde entier, la plus haute instance footballistique au monde opte pour la clémence. La FIFA bafoue ainsi ses propres règlements en prenant une décision qui va à l'encontre de son code disciplinaire. Elle inflige une amende symbolique de 100.000 francs suisses assortie d'une suspension pour deux matchs seulement du stade du Caire (l'Egypte recevra à 100km du Caire au moins). L'opinion internationale, notamment algérienne, est ainsi doublement choquée. D'autant plus que la FIFA s'est montrée, par le passé, très sévère et intransigeante dans pareils cas pour des faits beaucoup moins graves. Cela était cependant prévisible, après les reports inexpliqués dans le traitement de l'affaire. Les signes d'un complot pharaonique, auquel la bande à Blatter s'y est prêtée, étaient palpables. Les propos du président de la FIFA étaient révélateurs. «Je ne vois pas un mondial sans l'Egypte». Avait-il déclaré au Caire lors du mondial des U20. Il est clair que la fédération internationale ne veut pas compromettre les chances de l'Egypte pour la prochaine coupe du monde, même si cela se fait au détriment du fair-play et de l'Algérie. Cette décision, pour le moins que l'on puisse dire, lâche, n'ébranle en rien l'image de l'Algérie qui sera malgré la FIFA et l'Egypte présente à la plus grande fête africaine durant le Mondial. Cependant, en cautionnant cet acte ignoble, la FIFA ouvre la porte à la violence. Désormais, tout est permis à présent…