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Internet risque de brouiller le spectre
Programmes de télévision
Publié dans Horizons le 04 - 04 - 2012

C'est à une véritable ruée d'innovations et d'offres de services que sont soumises les chaînes de télévision, contraintes de répondre à une demande nouvelles d'usagers empruntant le chemin d'Internet pour regarder la télévision tout en s'adonnant à d'autres activités connectives. Les derniers à avoir fait entendre leur ralliement à cette tendance sont les constructeurs de téléviseurs qui ont redoublé d'imagination au dernier show de Las Vegas, aux Etats-Unis. Les constructeurs ont cogité sec au Consumer electronic show (CES) de Las Vegas pour tenter de mettre sur orbite leur nouvelle coqueluche : la télévision connectée à l'Internet. Les constructeurs LG, Samsung et autres Sony ont tous présenté, lors de ce salon mondial des nouvelles technologies, des télés permettant d'avoir accès à du contenu en ligne.
Le principe est simple : grâce à une connexion wi-fi intégrée à l'écran, le téléspectateur peut non seulement regarder les chaînes de télévision classiques, mais également zapper sur YouTube, se connecter à Facebook ou accéder à d'autres services en ligne. Une telle offre ne date pas de 2011. En 2010 déjà, la télé connectée avait commencé à pointer le bout de son nez. Mais le choix des services était limité du fait essentiellement de la difficulté pour les constructeurs à signer des accords avec des grands studios pour offrir des services attrayants. Les choses se sont accélérées en fin d'année et tout le monde semble s'être pris au jeu. Du moins aux Etats-Unis où des chaînes comme CBS ou ESPN (chaîne dédiée pour le sport, NDLR) vont davantage donner accès à leur contenu en ligne. D'autres acteurs, comme la Yelp ont également pris le train en marche. Le coup d'accélérateur en direction de l'Internet peut donc sembler naturel. Sony espère d'ailleurs vendre plus de 65 millions de téléviseurs connectés à Internet rien qu'aux Etats-Unis en 2011. Pour bien enfoncer le clou de la connexion omniprésente, les constructeurs présents au CES ont étendu cette tendance à d'autres machines. LG veut ainsi mettre du wi-fi dans des frigos ou des fours. Ces objets pourraient alors avertir automatiquement si des produits sont périmés ou si le rôti est trop cuit. D'autres, comme Sony, intègrent cet accès au web aussi à des lecteurs blu-ray. Pioneer, quant à lui, a conçu des autoradios qui prennent les autoroutes de l'information pour se connecter à Facebook ou Twitter. L'autre avantage de la télé connectée est qu'elle peut représenter une source de revenus supplémentaires. Si pour l'instant l'accès aux services en ligne est globalement gratuit, rien n'empêche les constructeurs de se mettre à proposer, à l'avenir, davantage d'options payantes.
Les constructeurs comme Samsung, Sony ou encore LG multiplient ainsi les gestes pour attirer les chaînes de TV à la demande. L'idée est de fournir des contenus multimédias directement sur le téléviseur, sans passer par le décodeur TV d'un fournisseur d'accès. Samsung s'est par exemple associé à TF1, tandis que Sony a noué un partenariat avec M6 Replay...
A noter que des acteurs tels que Dailymotion ou encore Allociné dont les ambitions dans le domaine des contenus à la demande ne sont plus à démontrer. Entre la délinéarisation des programmes, la généralisation du haut-débit et la convergence technologique (ordinateur, TV, tablette, mobile), les chaînes de télévision se retrouvent au cœur d'un écosystème en pleine mutation. Pourquoi les chaînes cèdent-elles à cette « mode » ? Tout simplement pour réagir face à des téléspectateurs, qui sont aussi désormais des internautes, et dont la manière de consommer la télévision a considérablement changé. « Nous sommes dans une logique de multi-écrans et nous voulons y faire rayonner l'ensemble des programmes de TF1, explique Thierry Espalioux, directeur des contenus de TF1. Au-delà de la catch-up TV, nous proposons des programmes propres au digital. Des bonus aux programmes qui alimentent l'antenne de la chaîne. » La téléréalité reste un des moteurs du trafic de MyTF1 (+ de 110 millions de vidéos vues en septembre, selon Médiamétrie).
« Le format feuilletonnant de Secret Story s'y prête parfaitement et Koh-Lanta connaît aussi un bel engouement. » L'information est également génératrice de trafic et dépasse même les séries américaines et les grands divertissements.
Les fournisseurs d'accès à internet ne sont pas en reste et s'engouffrent dans ce nouveau créneau dynamisé essentiellement par la demande croissante de visionnage délinéarisé de programmes de télévision, ou ce qui est appelé la TVReplay ou encore la télévision de rattrapage. Techniquement, un service de TV de rattrapage ne se distingue pas (ou peu) d'un site web tel que Youtube ou Dailymotion. Les programmes sont encodés (l'utilisation de codecs permet de réduire le poids du fichier et la bande passante nécessaire à sa lecture) et stockés sur des serveurs pour être accessible à la demande en ligne (diffusion IP unicast - point à point) via un ordinateur ou une TV. L'institut Scholé Marketing vient de réaliser une étude qui en dit long sur le développement des services de télévision de rattrapage - ou si l'on préfère TVR, ou encore Catch up TV - dans le monde. Car désormais, sur « les quatre marchés principaux que sont les Etats-Unis, le Royaume Uni, l'Allemagne ou la France, ce nouveau mode de consommation des contenus audiovisuels concerne plus d'un tiers de la population ».
169 millions d'individus sont des habitués d'une consommation délinéarisés des programmes de télévisions dont 100 millions aux Etats-Unis et autour de 20 millions en France. Le support préféré d'une telle consommation reste l'ordinateur, puisqu'en France par exemple, 78,7% des internautes choisissent le PC. D'ici 2015, Scholè Marketing estime que ces nouveaux services devraient séduire près de 330 millions d'usagers ! Sans surprise « le taux d'adoption de la TVR est particulièrement fort chez les jeunes puisque 80% des 15-19 ans consomment de la télévision délinéarisée contre 33% chez les 50 ans et plus ». Par ailleurs les plus importants services de TVR sont américains. Le leader toutes catégories est la plateforme de la Fox qui attire 58 millions de visiteurs uniques chaque mois.
En Europe, la palme de l'audience appartient généralement aux chaînes publiques puisque la plateforme de la chaîne allemande ZDF totalise, selon l'étude 12,5 millions de visiteurs uniques, la BBC se flattant de 9,8 millions de visiteurs uniques et France Télévisions en affichant 9 millions.
L'étude réserve un sort particulier à Hulu, joint venture entre les trois principaux grands réseaux de télévision américain - Fox, NBC(Universal) et ABC (Disney) - et qui proposent autant les émissions phares de ces chaînes que leurs grandes séries à succès comme Prison Break, Heroes, ou encore des films à l'instar de Little Miss Sunshine. Les opérateurs de Hulu n'ont pas mégoté sur la dépense puisqu'ils ont consenti 100 millions de dollars d'investissement pour son lancement avec pour ambition de concurrencer YouTube.
Un investissement payant puisque la plateforme totalise « un chiffre d'affaires de 263 millions de dollars comptent 264 chaînes partenaires et près de 290 annonceurs ». Selon Scholè Marketing, « Hulu vise pour la fin de l'année un chiffre d'affaires de 500 millions de dollars ». Forte de son succès, Hulu vient par ailleurs de lancer une offre par abonnement - Hulu Plus - à 8 dollars par mois. De quoi enfoncer un coin dans l'empire Netflix, leader de la vidéo à la demande par abonnement.
Grâce à ces nouvelles télévisions, il est possible de regarder des programmes favoris, mais aussi les programmes en VOD et les services de télévision de rattrapage (TF1 et M6 Replay, Pluzz pour France Télévisions...).
Il s'agit également profiter des réseaux sociaux favoris (au moins Facebook et Twitter pour commencer) pour commenter en direct avec des amis. Orange avait bien senti cette évolution « sociale » avec le lancement de l'application TV Check qui partait du même constat : on a envie de commenter avec des « amis » tout ce que l'on fait et voit. Jusque là rien de bien neuf par rapport à ce que propose une Freebox Revolution.
Là où devrait se faire la différence, c'est sur l'expérience utilisateur, et notamment sur la gestion de la télécommande. En attendant bien entendu d'éventuelles solutions au problème du modèle économique. Car si la télévision de rattrapage rencontre des succès d'estime et d'audience, son modèle économique reste marginal puisque sur le plan du marché publicitaire, elle représentait globalement seulement 471 millions d'euros en 2010 - dont 136 millions d'euros pour l'Europe -, tandis que la télévision totalise un chiffre publicitaire mondial de 50 milliards d'euros.
En Europe, ce sont les plateformes des chaînes commerciales qui engrangent les recettes les plus importantes avec en France une domination très nette de TF1 qui totalise 15 millions d'euros de recettes.


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