Les prothèses de hanche ont dernièrement suscité la polémique en France. Ces prothèses fabriquées par le laboratoire américain Johnson & Johnson, sont défectueuses. Des premiers signaux d'alerte ont été émis en Australie en 2007. La prothèse a été définitivement retirée du marché aux Etats-Unis en 2009. La prothèse métallique provoquerait la libération de particules de métal dans l'os et le sang des personnes qui la portent. Selon les medias français, une douzaine de personnes en France auraient déjà connu des soucis avec cette prothèse, sur les 379 patients concernés. En Algérie, les praticiens de la santé, notamment des orthopédistes, affirment que notre pays n'est pas concerné par cette affaire. Le chirurgien orthopédiste et traumatologue, Yazid Dib, indique : « Je pratique 6 à 7 implants de prothèse de hanche par an. Les patients ne se plaignent pas. Bien au contraire, ils sont satisfaits du résultat. » Il poursuit : « Nous travaillons en général avec la société américaine Zimmer. Je peux affirmer qu'elle est très fiable. » Il expliquera ensuite que l'opération des implants de hanche est dispendieuse. « C'est presque le prix d'un véhicule d'occasion », illustre-t-il. Du même avis, le chirurgien orthopédiste activant à Bab El Oued, Dr Lokmane Belbouab, ajoute : « Nous n'avons enregistré, à ce jour, aucune plainte de rejet, de fracture, luxations, infections ou réactions allergiques. » Voulant garder l'anonymat, un autre médecin orthopédiste soulèvera un autre problème. Il s'agit des prothèses de mauvaise qualité, provenant de l'Inde. « Durant mon expérience, j'ai eu à opérer plusieurs patients, parfois, j'ai rencontré des difficultés d'ordre technique, les vis de ces prothèses étaient peu solides. Ce genre de désagrément peut entraver le bon déroulement d'une opération. C'est pour cela que je préconise des consignes officielles émises par les autorités sanitaires pour contrôler le matériel importé. » Quant au service hospitalier du CHU de Bab El Oued, l'implantation des prothèses de hanche nécessite une procédure longue. Il faudra tout d'abord se présenter au service des urgences, puis effectuer une série de radios, ensuite le maître-assistant tranchera le cas du patient. « Si son cas est urgent, il pourra bénéficier, d'ici 3 à 4 mois, de cette opération, selon la disponibilité des implants de prothèse de hanche », informera Nassima, une infirmière dans ce centre. La même source ne manque pas de signaler qu'il existe des patients qui attendent d'être opérés depuis 2005. Mais le problème demeure dans la prestation des hôpitaux et dans le contrôle des pouvoirs publics concernant le matériel importé qui, selon certains professionnels de la santé, demeurent insuffisants.