Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) se rendra demain au ministère de l'Education nationale. Lors de cette rencontre, il est question de donner une réponse aux syndicalistes quant aux revendications exprimées. D'après M. Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest, « les responsables du ministère devront nous présenter les résultats des premières assises de l'arbitrage du Premier ministre ». Il dira que M. Ouyahia fera l'arbitrage sur les points qui font l'objet de litige et sur lesquels la commission ad hoc, installée par décret présidentiel et constituée de membres des ministères de l'Education nationale, celui des Finances ainsi que de la Fonction publique, n'a pas trouvé un terrain d'entente. M. Nouar a précisé que le syndicat ignore quels sont les points qui constituent la pomme de discorde. « Nous avons juste eu un accord de principe sur la création de nouveaux grades et l'intégration, mais nous ignorons complètement comment les classements vont se concrétiser », a-t-il dit. Le Cnapest est convaincu que la satisfaction des revendications ne relève pas des prérogatives du département de M. Benbouzid. Toutefois, M. Nouar estime que le ministre devra « défendre son secteur et négocier avec le gouvernement, d'autant qu'il a adopté nos revendications ». Lors de la réunion de mardi dernier avec le secrétaire général, le syndicat a « eu des garanties ». Selon lui, le contact entre le syndicat et le ministère de tutelle est « permanent ». Mais cela ne veut guère dire que le syndicat est revenu sur sa décision. « La grève illimitée est maintenue pour l'instant », a certifié le SG du syndicat, avant d'ajouter que « nous craignons que le gouvernement ne satisfasse pas nos revendications ». Le Cnapest, dit-il, souhaite que le gouvernement se réfère aux deux articles 8 et 80 de la loi 08-04. Le premier stipule que « l'enseignement est un secteur stratégique et productif, par conséquent, il nécessite des investissements, alors que le deuxième article donne à l'enseignement un statut social plus élevé », a noté M. Nouar.