Dans un point de presse organisé, hier, à Alger, Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, a déclaré que 10 623 praticiens de la santé publique adhérents au SNPSP sur les 18 000, seront en grève le 30 avril. Ce débrayage, selon lui, sera suivi de trois jours de grève cyclique, les 7, 8 et 9 mai. Le conseil national du syndicat se réunira par la suite pour décider probablement d'une grève illimitée si la tutelle ne satisfait pas sa plateforme de revendications. « Nous avons tenu le 18 avril une réunion de travail qui s'est soldée par un échec. Rien n'a été fait par le ministère qui jette la balle sur la fonction publique », a déclaré le docteur Merabet. Le statut particulier, le régime indemnitaire, l'accès aux grades 2 et 3 du praticien de la santé après 15 années d'expérience, les primes de contagion, de garde et les logements de fonction sont les principales revendications du SNPSP. « Une année de patience, c'est beaucoup », estime le président du SNPSP. Après avoir condamné cet état de fait, le Dr Merabet a évoqué la situation dans les hôpitaux qui, selon lui, connaît une détérioration en matière de prise en charge des malades. « Sans parler de la situation des cancéreux, des blocs opératoires et autres services qui s'exercent avec le minimum de moyens », souligne-t-il.