L'Alliance de l'Algérie verte regroupant Ennahda, El Islah et le MSP, a fixé les cinq priorités qu'elle s'engage à réaliser en cas de succès lors des prochaines élections législatives. Ces engagements sont d'ordre politique, culturel, social et économique. C'est ce que révèle la coordination de la direction de campagne, de l'Alliance, dans son premier communiqué. Pour le volet économique, l'Alliance parle de réforme de la fiscalité, du système bancaire, de la place du secteur privé dans le développement, du financement des PME... Dans le domaine de la finance, l'Alliance a d'abord l'intention de réviser l'actuelle loi sur la monnaie et le crédit, ce qui va lui ouvrir la voie à l'introduction des produits de la finance islamique. Et afin de ne pas bousculer l'ordre établi, on parle d'une « complémentarité » de la banque classique avec la finance islamique. Autre volet du programme, l'aspect politique qui sera pris en charge dans le cadre de la prochaine révision constitutionnelle, à travers le « parachèvement de la réconciliation nationale qui aboutira à une amnistie globale ». Il est question aussi de consacrer le principe d'une « citoyenneté complète » et ce sur la base d'une « égalité devant la loi entre les citoyens et les institutions ». Les trois partis évoquent aussi les contours du prochain système éducatif qui sera « apte à jouer un rôle dans le développement », un système basé sur la connaissance et la maîtrise des technologies. Au plan social, les priorités retenues insistent particulièrement sur la création d'une « société productive » capable de participer à l'élaboration d'une économie nationale compétitive.