Depuis la salle omnisport Ali-Medjeli, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a axé son discours sur le bilan des réalisations de l'Etat, particulièrement en matière de développement. Il affirmera à l'occasion que le président de la République a tenu toutes ses promesses. « Personne ne nous doit de l'argent, le FMI ne rode plus ici, regardez ce qui se passe en Grèce et en Espagne. J'aurais aimé voir Benhamouda vivre ces moments d'augmentation des salaires et l'ouverture des usines alors que de son temps il a assisté aux augmentations des prix et la fermeture des entreprises. En cinq années, Constantine s'est métamorphosée. Grâce aux programmes du président de la République, vous avez eu 40 000 logements, 7 barrages, 60 écoles. Le président de la République vous a promis en 2009, et en 2010, il vous a offert un nouveau quinquennat pour améliorer le cadre de votre vie », a-t-il déclaré avant de lancer : « Nous allons faire de Constantine une vraie capitale économique et industrielle ». En matière de politique économique, M. Ouyahia a réitéré sa préférence nationale, voire locale, notamment concernant les marchés publics car, dit-il, « nous voulons protéger notre économie et nous ne sommes pas pressés de nous engager avec le FMI ». Et pour encourager les investisseurs nationaux ou étrangers, le leader du RND parle de la nécessité de décentraliser l'administration afin de renforcer la présence des entreprises nationales et encourager l'investissement. S'agissant du scrutin du 10 mai, le SG du RND en appelle à ses militants pour ne pas écouter les appels au boycott. Son argument ? « Ces élections ne seront pas celles de 1990, le peuple n'est pas dupe, et l'Etat n'est plus le même, il est toujours debout et est encore plus fort ». Reste que pour M. Ouyahia, l'ingérence des pays occidentaux dans les affaires des pays comme le Mali ou la Libye, pour soi-disant protéger les peuples, a créé un climat d'insécurité. « Est-ce que c'est l'odeur du pétrole qui les motive ? Dans ce cas-là, il faut que vous protégiez Hassi Messaoud, et leur dire que notre printemps arabe on l'a déjà eu en 1962 », lance-t-il à la foule.