D�routant. En lieu et place d�un programme �lectoral d�ment �labor�, le secr�taire g�n�ral du RND s�enorgueillit plut�t du bilan �fastidieux� de l�ex�cutif qu�il dirige. Pareillement, il n�offre en gage aux �lecteurs potentiels, pas plus que les projections ressass�es par ce m�me gouvernement. Le d�cor plant� � l�int�rieur de la salle omnisports de la nouvelle-ville Ali-Mendjeli, se pr�tait parfaitement � la tonalit� du discours, on ne peut mieux, populiste d�un Ahmed Ouyahia, pourtant rompu � la chose politique. Les jeunes et moins jeunes �fous du CSC� qui ont envahi les trav�es de la salle n�ont d�ou�e, en effet, qu�� ce type de promesses pour faire la f�te non sans leurs couleurs f�tiches ; le vert et noir. Son meeting d�hier � Constantine aura �t� donc un bide en la mati�re, puisque Ouyahia �tonnera par deux fois. D�abord en �ludant compl�tement la question des �lections l�gislatives et les enjeux politiques de ce rendez-vous et puis en �bilantant� positivement l�action et les perspectives de son gouvernement plut�t que son parti. Certes, il dira qu�il �tait venu promouvoir �une liste de militants constantinois et non pas une liste de Chkara�. Sans plus. Son clin d��il au g�n�ral � la retraite Mohamed Betchine au m�me titre que son rappel du contexte �de r�sistance � qui a enfant� le RND passeront sous silence contrairement � l��vocation d�une autre figure de cette ville, Abdelhak Benhamouda, en l�occurrence. Il aurait d�ailleurs souhait� que le d�funt patron de l�UGTA soit aujourd�hui de ce monde pour constater que �l�Alg�rie qui n��tait pas en mesure, en 1994, d�importer un navire de bl�, paye une facture de 9 milliards de dollars de denr�es alimentaires en 2010. Aujourd�hui, ajoutera-t-il, nous vivons une v�ritable phase de relance �conomique et� d�augmentation des salaires et vous devez �tre fiers de votre pays qui a effac� toutes ses dettes�. Quant � l�inflation et au pouvoir d�achat, il ne les abordera point. Enum�rant les r�alisations dont a b�n�fici� la wilaya de Constantine, le SG du RND ne propose pas plus que les projets d�j� inscrits sur les tablettes du gouvernement pour la capitale de l�Est. �Mabrouk Alikoum. 70 000 logements, 20 centres de soins, un CHU, un h�tel Sheraton, 40 000 places p�dagogiques � l�universit�, deux nouvelles zones industrielles, un programme sp�cial pour la mise � niveau de la nouvelle-ville Ali- Mendjeli, la relance des industries m�canique, textile, pharmaceutique� et bien d�autres projets � venir�. Inintelligible, Ouyahia insiste pourtant sur le fait qu�il ne s�agit pas d�annonces faites pour les besoins de la campagne, �remerciez plut�t le wali qui vous a bien d�fendu et Bouteflika�. Le nom du pr�sident de la R�publique et non moins pr�sident d�honneur du FLN, son rival direct dans les joutes �lectorales du 10 mai, revient tel un leitmotiv dans son discours � telle enseigne qu�il ne manquera pas de l�affubler du qualificatif de za�m. �Ces �lections ne seront pas semblables � celles de 1990 car l�Etat est debout et derri�re lui se dresse un za�m�. Traditionnellement �radicateur dans les circonstances d��ch�ances �lectorales, Ouyahia semble avoir recadr� son discours puisqu�il est, d�sormais, sensible aussi bien � la douleur des familles des victimes du terrorisme qu�� celle des proches d��gar�s� qui ont perdu la vie dans les maquis. Cela s�appelle �les bienfaits de la politique de la rahma, de l�entente civile et de la r�conciliation nationale�. Mais il n�en demeure pas moins qu�il clame haut et fort qu�il n�existe pas �de programme politique th�ocratique, qu�il ne faut pas laisser le pays �choir entre les mains des pourvoyeurs de slogans, la fitna des chiites et la d�ferlante verte�.